Auteur : Stephen King

Pages : 938

ISBN : 978-2-226-24694-3

Jake Epping est un enseignant d’anglais à Lisbon Falls, dans le Maine, qui se fait un revenu complémentaire en enseignant aux adultes dans le programme GED. Il reçoit un essai de l’un des étudiants : une histoire macabre, déchirante, au sujet d’une nuit il y a 50 ans quand le père d’Harry Dunning est arrivé à la maison, a tué sa mère, sa soeur et son frère avec un marteau. Harry s’en est sortit avec une jambe mal en point, comme le prouve sa démarche actuelle.

Un peu plus tard, Al, l’ami de Jake, lui raconte un secret : sa boutique est un portail vers 1958. Il enrole Jake dans une folle mission afin d’empêcher le meurtre de John Kennedy. Ainsi sa nouvelle vie en tant que Jakes George Amberson, son nouveau monde d’Elvis et JFK, un monde de grosses voitures américaines, d’un solitaire en difficulté nommé Lee Harvey Oswald et d’une bibliothécaire prénommée Sadie Dunhill, qui devient l’amour de Jake et qui transgresse les règles normales du temps.

Note

Le roman 22/11/63, il y a longtemps qu’il me fait de l’oeil celui-là. Mais se s’y attaque pas qui veut puisque après tout il s’agit là d’un bon pavé et d’une histoire complexe ou se mélange le fantastique et la politique. C’est assez ardue comme lecture, c’est un peu lourd aussi, mais comme j’ai appris avec le temps, il faut faire confiance au King pour partager des histoires toujours bien écrites et marquantes.

Le personnage principal ressemble à ce que l’auteur nous a habitué au fil du temps; un homme ordinaire – Jake – du Maine qui vit sa petite vie tranquille. Mais cette vie basculera lorsqu’il s’embarquera dans une aventure des plus extraordinaire en remontant le temps afin d’empêcher l’assassinat de JFK.

L’idée du voyage dans le temps a su faire rêver la plupart d’entre nous. Qui n’aimerait pas recommencer une partie de sa vie pour «  en améliorer le sort »? Et si l’ont mettait de côté le nombrilisme pour s’imaginer modifier un événement des plus important à être survenu durant le siècle dernier et qui changerait le visage du monde entier?

Le roman compte bon nombres de longueurs qui peuvent réellement faire décrocher le lecteur le plus assidu. Malgré tout, je n’ai pas ressenti d’impatience durant ces longueurs puisque je comprenais très bien où voulait en venir l’auteur. Ces moments étaient plus dans le but d’endormir le personnage principal plutôt que le lecteur puisque le passé ne se laisse pas faire aussi facilement. Le passé ne veut pas être changé. Et donc, j’ai eu plaisir à découvrir toutes les tentatives – aussi minimes soient-elles – pour faire avorter la mission de notre personnage principal. Ce qui faisait en sorte que ces moments où le récit se perdait en conjectures je n’ai pas ressenti de lourdeurs trop inutiles. Et historiquement parlant, je dois avouer que c’était bien intéressant. Stephen King, bien qu’il ait romancé cette histoire, se sert très bien des faits réels pour réussir à faire douter le lecteur sur la plausibilité de la chose.

C’est un bon pavé, certes, mais les pages tournent à un bon rythme et le lecteur ne s’imagine pas laisser Jake seul trop longtemps. Parce que chaque action qu’il décide de faire peut avoir des répercussions dans le futur (notre présent)… Mais qu’en est-il lorsque l’amour – le vrai! – s’immisce dans tout ça? Rencontrer l’amour n’était pas dans les plans de Jake… et ça va drôlement lui compliquer la vie!

Au passage, en début de roman, un petit clin d’œil (pas si petit que ça) à son grand roman à succès It, clin d’œil bien intéressant pour un fan du King comme moi. Ça rappel des souvenirs – de bons souvenirs – mais surtout ça donne une profondeur incroyable aux récits de l’auteur, rendant une impression de réel dans ce qu’il écrit.

Les émotions sont au rendez-vous dans ce roman. Mais comme je l’ai mentionné au début, ne s’y attaque pas qui veut. Car si 22/11/63 est une histoire remarquable dans la complexité du récit, cet avantage peut aussi rebuter plus d’un lecteur. Je le conseil vraiment. Mais je vous conseil aussi d’être bien préparé mentalement pour passer à travers une lecture difficile mais incroyablement bien mené. Parce qu’au final il en vaut largement la peine!

16/12/2016

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