Auteur : Jonathan Stroud

Pages : 557

ISBN : 2-226-14331-9

Tome 1 : L’Amulette de Samarcande

Londres. XXIe siècle. La ville est envahie de magiciens qui font appel à des génies pour exaucer leurs désirs. Lorsque le célèbre djinn Bartiméus est appelé par une puissante invocation, il n’en croit pas ses yeux : l’apprenti magicien, Nathaniel, est bien trop jeune pour solliciter l’aide d’un génie aussi brillant que lui ! De plus, cet adolescent surdoué lui ordonne d’aller voler l’Amulette de Samarcande chez le puissant Simon Lovelace. Autant dire qu’il s’agit d’une mission suicide. Mais Bartiméus n’a pas le choix : il doit obéir. Le djinn et le magicien se trouvent alors embarqués dans une dangereuse aventure…

Note

Rares sont les romans pour la jeunesse qui peuvent se vanter d’intéresser autant les adultes. Et pourtant, ce premier tome de la Trilogie de Bartiméusy réussit plutôt bien ! Écrit d’une main habile, le lecteur se laisse facilement emporter dans l’histoire. Le récit est rythmé, les personnages ont une personnalité très intéressante et le tout est parsemé d’un humour merveilleux qui rend le récit encore plus divertissant.

On suit donc l’histoire de Nathaniel, un jeune apprenti magicien à fort caractère qui ne veut en aucun cas se laisser marcher sur les pieds. Il est doué certes, mais peut-être un peu trop téméraire… et son maître ne voulant pas reconnaître en lui un apprenti de talent, il décide d’invoquer le puissant djinn Bartiméus. Ce jeune garçon n’a de cesse de se mettre les pieds dans les plats, et il vivra plusieurs aventures lorsqu’il donnera l’ordre à son Démon de voler l’Amulette de Samarcande. Seulement voilà qu’en volant cette Amulette, Nathaniel se retrouve dans une situation beaucoup plus dangereuse et complexe qu’il ne le pensait… Le récit passe donc régulièrement de Nathaniel à Bartiméus et le fait de lire une telle histoire du point de vue d’un Démon est très intéressant. Le sens de l’humour dont fait preuve ce djinn le rend très attachant et il nous est facile de bien comprendre ses sentiments et son point de vue sur un sujet donné. De plus, les notes en bas de page – lorsque l’on suit le point de vue de Bartiméus – donnent un sens plus profond au récit et rendent l’histoire encore plus convaincante.

L’univers inventé par Jonathan Stroud n’a rien à envier à une certaine J.K. Rowling, bien que cette dernière ait inventé un monde beaucoup plus complexe. Ici, les magiciens n’apprennent pas les sortilèges à l’école de sorcellerie du quartier ; un Maître peut partager ses connaissances avec un seul élève à la fois, mais comme l’égoïsme est très présent, il n’est pas rare que des guerres se déclarent entre magiciens, voire même quelque fois entre un élève et son maître. C’est donc une ambiance très dure pour un apprenti, mais aussi pour un magicien accompli, puisque beaucoup recherchent le pouvoir au détriment des autres. Ils sont ambitieux mais très imbus d’eux-mêmes…

C’est donc avec une écriture de qualité que Jonathan Stroud nous raconte son histoire et la profondeur de ses personnages, surtout Bartiméus à qui on s’attache très vite, ne peut que nous faire apprécier encore plus ce roman. Sur un sujet plus que déjà vu – à savoir les magiciens – il est intéressant de trouver un auteur qui réussit à nous captiver d’une façon tout à fait différente et attrayante.
La suite s’annonce très prometteuse !

07/03/2011

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