Auteur : Yann Martel

Pages : 201

ISBN : 978-2-89261-584-5

A la suite d’une pénible rencontre à Londres où son nouveau livre, s’inspirant de l’abomination nazie, est rejeté par ses éditeurs, Henry rentre chez lui et cesse d’écrire.
Une page semble tournée. Henry continue de répondre à ses lecteurs qui se passionnent pour son dernier roman paru. Or voici qu’il reçoit un courrier où l’un d’eux lui demande son aide. C’est un taxidermiste, mais aussi un apprenti-écrivain dont l’histoire de Béatrice et Virgile, une ânesse et un singe, est saisissante. Cette fable qui semble évoquer l’Holocauste captive Henry: tout se passe comme si ce qu’il avait cru perdu à Londres renaissait sous ses yeux.

Avec un savoir-faire admirable, Yann Martel fait la démonstration qu’un échec peut se transformer en victoire pour peu qu’on croie encore à l’infini pouvoir de l’imaginaire. Il nous montre aussi que les chemins qui mènent à cette reconquête sont parfois inattendus.
Après L’histoire de Pi, probablement le plus grand succès international d’un écrivain canadien, voici Béatrice et Virgile, un roman qui ne ressemble en rien au précédent, mais qui est aussi porté par un romancier à l’immense talent.

Note

Comme la plupart des lecteurs, j’ai connu Yann Martel via L’histoire de Pi que j’avais beaucoup aimé. Je ne pouvais donc pas passer à côté de celui-ci lorsque je l’ai aperçu à la brocante.

Mais ici, je ne sais trop que penser de cette lecture. C’est après l’avoir terminé que je me suis rendu compte que les critiques sont un peu tièdes à son endroit et je suis un peu forcé d’approuver… Je ne peux pas dire que ce récit est une perle, mais je ne peux pas non plus dire que c’est totalement raté. Il y a du bon et il y a du moins bon.

L’histoire commence de façon somme toute banale. On y rencontre Henri, un auteur qui a connu un bon succès avec son dernier roman mais dont son prochain sera refusé par ses éditeurs, prétextant que c’est plat et que ça manque de profondeur pour un sujet aussi important que l’holocauste. Vient alors une remise en question et le désire de changer de vie… Puis, suite à une lettre reçue par la poste, il rencontre un taxidermiste qui lui demande son aide pour écrire quelques passages de la pièce de théâtre qu’il rédige depuis plusieurs années et dont les personnages principaux sont des animaux ; Béatrice l’ânesse et Virgile le singe hurleur.

Vient alors un genre de « roman dans un roman » assez intéressant. On y découvre la pièce de théâtre au compte-goutte et on se rend compte que cette histoire est un peu une métaphore. C’est bien construit, et il en ressort un ouvrage assez intelligent dans son ensemble.

Toutefois, à plusieurs reprises, on retrouve des listes interminables durant cette lecture, ce qui – je dois être honnête – m’a carrément blasé. Je n’ai pas trouvé cette lecture ennuyeuse, mais je n’ai pas été non plus très emballé. C’est bien écrit, c’est bien construit, mais à mon sens il manque un petit quelque chose qui aurait pu mener cet ouvrage un peu plus loin. Bref, je reproche un peu à ce roman ce que le personnage principal s’est fait reproché par ses éditeurs ; un manque de profondeur et de finesse dans le récit.

La balance penche légèrement plus du côté des points positifs, mais à peine. Je n’ai pas été impressionné par cette lecture bien qu’il y ait quelques passages qui se démarquent tout de même. Je pense entre autre à une scène où l’auteur décrit une poire parfaite. Et j’ai eu le goût de manger le fruit! Mais au final, je suis heureux d’avoir trouvé ce petit roman dans une brocante… et de ne pas avoir payé le gros prix!

25/11/2015

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