Auteur : P.-J. Hérault

Pages : 594

ISBN : 978-2-8112-0727-4

En hibernation dans la capsule spatiale qui lui a permis de fuir, Cal se réveille, des milliers d’années plus tard, au large d’une grande planète bleue. Le naufragé est recueilli par un peuple simple et pacifique, encore à l’aube de son histoire. Cal s’éprend de ces Vahussis qui lui redonnent goût à la vie, et tente le pari le plus improbable qui soit : hâter leur évolution en leur évitant les écueils de la violence et de la bêtise qui ont mené l’humanité à sa perte. Assisté par une puissante technologie, ce dieu d’un genre nouveau intervient aux âges critiques de la civilisation pour le meilleur… ou pour le pire ?
Note

Parues pour la première fois à la fin des années ’70, les nouvelles de la saga Cal de Ter ont alors fait bien jaser. Au tournant des années 2010, les éditions Milady ont eu la brillante idée de regrouper les sept romans que compte la saga en trois volumes. C’est donc de cette façon que je lirai ces romans. Ce premier des trois tomes regroupe les romans Le Rescapé de la Terre, Les Bâtisseurs de monde et La Planète folle.

L’histoire commence immédiatement, sans détour, alors que la terre est détruite, victime de la folie des hommes. Cal est le seul survivant. Alors qu’en ce moment la menace d’une guerre nucléaire plane sur le monde entier, ce roman de P.-J. Hérault a de quoi donner froid dans le dos et c’est un sujet qui ne pourrait être plus d’actualité qu’en ce moment.

Le sujet est relativement simple et pourtant P.-J. Hérault maîtrise très bien son récit, amenant le lecteur à s’attacher facilement au personnage de Cal et à apprécier tout comme lui ce peuple pacifique qu’il rencontre sur une autre planète. Les questions relevées dans cette histoire sont très intéressantes et poussent inévitablement le lecteur à se les poser aussi ; après la destruction de la Terre (et par le fait même de l’humanité), est-ce possible d’apprendre des erreurs du passé afin de réussir à faire évoluer une autre espèce intelligente de façon à ce qu’elle ne se détruise pas elle-même ? Un homme a-t-il le droit d’interférer dans les progrès de ce peuple, même pour son propre bien ?

Le récit alterne admirablement entre le point de vue du personnage principal – écrit à la première personne – et le point de vue général de l’histoire, raconté alors à la troisième personne. L’écriture est simple et fluide, ce qui ne rebutera pas les lecteurs débutants, tout en étant assez précise pour permettre aux lecteurs amateurs de s-f de passer un bon moment de lecture.

Les lacunes, parce qu’il y en a, ne sont pas très dérangeantes et ne briment en rien le plaisir que peut avoir le lecteur tout au long de ce récit. Certains passages semblent passer un peu trop vite et les problèmes rencontrés résolus avec une certaine facilité déconcertante… et pourtant les pages se tournent rapidement et sans vraiment s’en apercevoir, ce qui est somme toute le gage d’une bonne lecture. Toutefois, je dois dire que je suis bien heureux de lire cette saga dans ces versions intégrales puisque force est d’admettre que la petitesse de chaque histoire a de quoi énerver le lecteur qui voudra connaître la suite rapidement.

Cette saga de Cal de Ter mérite certainement qu’on s’y attarde, ne serait-ce que pour voir qu’il peut bien y avoir du bon dans la façon de penser de l’être humain. L’écriture est agréable à lire et le sujet très intéressant. La suite de l’histoire ne devrait pas trop se faire attendre car mon attachement à Cal s’avère sincère et franchement passionnant !

11/09/2017

1 réponse
  1. FRANCESCO GARGIULO
    FRANCESCO GARGIULO dit :

    je suis d’accord avec le commentaire, il est vrai que les problèmes sont résolus très facilement, c’est encore acceptable .
    Le dernier ouvrage LA FEDERATION DE L’AMAS, copie beaucoup sur CAL, et la facilité de résoudre les difficultés sont poussés à puissance X et ça me dérange.

    je l’ai acheté sans hésitation, et je le regrette

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