Auteur : Donato Carrisi
Pages : 569
ISBN : 978-2-253-15720-5
Cinq petites filles ont disparu. Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière. Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs. Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…
Les romans à suspense n’ont pas tendance à m’accrocher plus qu’il ne le faut en général et c’est souvent avec une certaine réserve que je me lance dans ce genre de lecture. Si l’histoire est bonne et bien menée, ça me va… mais lorsque le style littéraire ne plaît pas ou pire si l’on devine la fin à l’avance, l’expérience de lecture en est alors totalement gâché. J’ai donc commencé ce roman avec réticence…
Mais voilà que plus je tourne les pages et plus je m’immerge dans le récit. L’écriture est fluide et limpide – mais ça, je le savais déjà – et le côté suspense est très bien exploité. Si en début de roman le lecteur se pose toujours plus de questions, rendu à la moitié il faut se rendre à l’évidence : il devient de plus en plus difficile de laisser ce bouquin de côté trop longtemps.
Le scénario y est pour quelque chose puisqu’il est d’une efficacité redoutable et mène à une fin inattendue et terriblement machiavélique. Chaque détail recueilli par l’équipe d’enquêteurs semble important et il est difficile pour le lecteur d’assembler toutes les pièces du puzzle – ou du moins de les placer aux bons endroits. Les personnages sont intéressants et démontrent certaines forces et certaines faiblesse qui nous les font voir comme des humains tout à fait normaux et il en vient facile de les aimer presque immédiatement.
Les rebondissements ne sont pas nécessairement très nombreux, mais leur rareté est à l’image de l’importance de chacun de ceux-ci. Qui plus est, chaque nouvel élément renforce l’intrigue qui reste inaccessible jusqu’à la toute fin. Pas de doute, l’auteur démontre une maîtrise totale de son sujet… et du suspense!
Certains romans nous laissent une impression de manque en les terminant, d’autres nous poussent à nous questionner ou nous laissent seul face à l’horreur que peut faire vivre un être humain à un autre. Ici c’est un mélange d’un peu tout ça que Donato Carrisi nous offre. C’est perturbant, c’est agressant, c’est bouleversant, mais c’est aussi émouvant et fichtrement renversant!
29/11/2016
Répondre
Se joindre à la discussion ?Vous êtes libre de contribuer !