Auteur : Jacques Côté

Pages : 437

ISBN : 978-2-89615-060-1

Paris, juillet 1889…

À vingt-sept ans, Georges Villeneuve a terminé ses études en médecine. Désireux de se spécialiser en médecine légale des aliénés, il quitte le Québec pour se rendre à Paris où il aura la chance d’étudier avec les plus grands aliénistes de l’époque, Valentin Magnan à l’asile Sainte-Anne et Jean-Martin Charcot à la Salpêtrière. Le jeune Montréalais en profitera aussi pour assister aux cours réputés de Brouardel, à la morgue de Paris, et pour suivre une formation avec Mégnin, le pionnier de l’entomologie judiciaire.

Mais dès la première journée du Congrès international de médecine mentale de Paris, qui se tient à l’asile Sainte-Anne, Villeneuve est témoin de l’admission dramatique d’un patient atteint d’une sévère intoxication à l’absinthe. Quand Magnan apprend que la police croit ce malade dangereux et veut s’en emparer pour l’accuser de meurtre – ce serait le fameux « coupeur de nattes » dont la presse parle tant depuis des mois –, il demande à son jeune élève de veiller sur lui, mais aussi de mener sa propre enquête. Or, les recherches de Villeneuve l’amènent très vite sur une tout autre piste, celle d’un étrange dandy au passé trouble et qui entretenait de bien curieuses accointances avec son patient…

Note

J’aime bien découvrir de nouveaux auteurs québécois. Et j’aime encore mieux lorsque ces découvertes sont de bonne qualité. Ce roman est le premier de Jacques Côté qui se retrouve entre mes mains… ou du moins le premier que j’ai lu. J’entends beaucoup de bien de cet auteur et ce depuis pas mal de temps déjà, mais j’ai toujours hésité à me lancer dans la lecture de ses écrits. Je peux maintenant dire que c’est chose faite et j’en vient à me demander pourquoi je ne l’ai pas fait plus tôt !

En débutant le récit, nous accompagnons George Villeneuve – un étudiant québécois qui a terminé ses études de médecine – dans ses premiers pas dans la grande ville lumière qu’est Paris. Le choc des cultures est assez bien représenté (mais qu’est-ce que c’est que cet accent ? D’où venez-vous ?), ses rencontres avec les habitants sont intéressantes et il ne faut pas attendre longtemps avant de comprendre où l’histoire va nous mener. Alors que Villeneuve vient pour parfaire ses connaissances en médecine légales des aliénés, tout sera chamboulé par l’arrivé d’un homme dont l’état absinthique avancé empêche toute communication. Puis, dans les jours suivants il reste muet et semble terrorisé. S’ensuivra alors une enquête qui mènera Villeneuve dans une chasse à l’homme des plus atypique.

Cette histoire se passant à la fin du 19e siècle, le côté historique prend une part importante du récit. Dès le début du roman, le lecteur ne peut qu’apprécier le travail de recherche qu’a dû faire l’auteur pour rendre le tout aussi cohérent que possible. De nombreux personnages et endroits historiques se retrouvent entre ces pages, donnant un sentiment de réalisme impeccable. La médecine n’était certes pas aussi avancée qu’aujourd’hui et l’idée de vouloir guérir les aliénés au lieu de les passer à la guillotine n’en est qu’aux premiers balbutiements. Tout cela nous fait voir une époque très différente de la nôtre, à la grande joie du lecteur !

L’écriture de Jacques Côté est relativement simple et facile à lire. Rien n’est bien compliqué, même alors qu’il y a des mots un peu plus techniques, le tout reste fluide et agréable à l’œil. Certains passages peuvent cependant rebuter le lecteur néophyte qui ne s’intéresse pas à tout ce charabia inutile. Je vous rassure, ce n’est pas mon cas ! J’ai vu là une occasion d’en apprendre davantage sur des techniques du passé et non des longueurs ennuyantes. La montée du rythme s’intensifie au fil des chapitres et mène à une finale très mouvementée qui saura certainement plaire et tous et chacun.

Je peux maintenant ajouter Jacques Côté sur la liste des auteurs dont je veux en lire plus. Ce premier roman fut une belle découverte et j’ai la forte impression que le deuxième tome n’attendra pas bien longtemps sur la tablette de ma bibliothèque !

17/08/2017

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