Auteur : Martin Michaud

Pages : 636

ISBN : 978-2-89731-468-2

À Montréal, juste avant Noel, un homme et une femme meurent le cou transpercé par ce qui semble être un instrument de torture sorti tout droit du Moyen Äge. Auparavant, ils ont entendu la voix de Lee Harvey Oswald, l’assassin présumé du président Kennedy.

Un sans-abri se jette du haut d’un édifice de la place d’Armes. Ayant séjourné à plusieurs reprises en psychiatrie, il prétendait avoir participé, avec le FLQ, à l’assassinat de Pierre Laporte. Sur le toit, avant de sauter, il laisse deux portefeuilles, ceux des victimes.

La série de meurtres se poursuit, les cadavres s’empilent…

De retour à la section des crimes majeurs, le sergent-détective Victor Lessard mène l’enquête avec, pour le meilleur et pour le pire, la colorée Jacinthe Taillon.

Je me souviens parle d’identité à bâtir, de mémoire à reconstituer et de soif d’honneur.

Note

Il y a longtemps que les romans de l’auteur Martin Michaud me font de l’œil. Je ne suis pas un grand amateur de romans policiers et malgré tout cet auteur m’a toujours semblé intéressant. Aussi, j’étais bien heureux lorsqu’un couple d’ami m’a fortement conseillé de lire celui-ci.

Officiellement le troisième roman de la série policier mettant en vedette Victor Lessard, je vous rassure tout de suite, ce roman peut très bien se lire sans avoir lu les deux précédents. La preuve, je l’ai moi-même fait!

On retrouve donc Lessard, le sergent-détective qui doit mener l’enquête sur les meurtres de deux individus et sur le suicide d’un autre qui semble relié à la même enquête. Se joint à lui, l’excentrique Jacinthe Taillon, sa partenaire qui n’a pas sa langue dans sa poche. Ce duo laisse place à plusieurs moments cocasses pendant le récit qui ne peuvent que tirer un sourire au lecteur. Leur relation de travail est très intéressante et malgré un début d’histoire un peu lent, on s’attache presque immédiatement à ces personnages. Leurs forces, tout comme leurs faiblesses, leur donne une profondeur attachante. Qui plus est, dans le cas de Victor Lessard, l’auteur jongle habilement entre sont travail et sa vie privée, ce qui permet de bien comprendre ses sentiments.

L’enquête, comme tout bon roman policier, avance lentement. C’est complexe et parfois le lecteur peut avoir l’impression que ça part dans toutes les directions. Mais plus le roman avance, plus le tout s’imbrique parfaitement. Entre les fausses pistes et les flash-backs dans les années soixante et soixante-dix, on se rend compte que le passé et le présent s’entremêlent et les pièces prennent leur place tranquillement.

J’ai mentionné qu’en général les romans policiers ne font pas parti de mes lectures favorites. Je l’ai donc laissé de côté quelque temps avant de me lancer dans cette lecture. Mais une fois débuté, on se rend bien vite compte que ce petit pavé s’aborde très bien avec ses chapitres courts et son écriture addictive. Le style littéraire de Martin Michaud est d’une fluididé incomparable et les pages tournent à un bon rythme. L’intrigue amène au roman un suspense intéressant où l’humour ne donne pas sa place malgré le côté sérieux du récit. Les références historiques sont nombreuses sans toutefois être trop lourdes sur le texte et franchement j’ai beaucoup aimé ces passages qui ne ralentissaient pas du tout le rythme.

Au final, l’histoire est très bien menée et le sentiment d’attachement envers les personnages fait en sorte que cette lecture a de quoi rester en mémoire pour un bon moment. Le titre Je me souviens prend alors tout son sens. Il y avait longtemps que je voulais lire un roman de Martin Michaud. Je me demande maintenant pour quelle raison je ne l’ai pas fait avant!

Et puis, un petit plus en fin de roman, on retrouve une liste de chansons que l’auteur a écoutés durant la rédaction de son roman. Ça n’apporte absolument rien au récit, mais il est tout de même intéressant de connaître les goûts musicales de l’auteur… ne serait-ce que pour comprendre un peu mieux dans quel état d’esprit il pouvait se trouver durant son long travail d’écriture.

08/05/2017

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