Auteur : Stephen King

Pages : 547

ISBN : 2-7441-0279-2

Paul Edgecombe, ancien gardien-chef d’un pénitencier dans les années 30, entreprend d’écrire ses mémoires. Il revient sur l’affaire John Caffey – ce grand Noir au regard absent, condamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes – qui défraya la chronique en 1932.
La ligne verte est le reflet d’un univers étouffant et brutal, où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de ce bâtiment coupé du monde, où cohabitent une étrange souris apprivoisé par un Cajun pyromane, le sadique Percy Wetmore avec sa matraque et Caffey, prisonnier sans problème. Assez rapidement convaincu de l’innocence de cet homme doté de pouvoirs surnaturels, Paul fera tout pour le sauver de la chaise électrique.
Note

Je ne sais même pas par où commencer tellement j’ai de chose à dire sur ce roman de Stephen King. Honte à moi, je n’ai jamais vu le film qui fut tiré de cette histoire. Je m’embarquais donc dans cette lecture en ne sachant pas réellement le sujet principal, mais surtout en sachant d’avance que cette histoire allait être extraordinaire à lire. Et effectivement, je ne me trompais pas.

Le lecteur se rend vite compte qu’il y a plusieurs pages qui se répètent tout au long de sa lecture. Cela est dû au fait qu’à l’origine le roman est sortie en version « roman-feuilleton », un épisode de l’histoire à la fois, un peu comme le faisait Charles Dickens dans son temps. Le roman est donc écrit en six grands chapitres dans lesquelles il y a – littéralement – un copier/coller de quelques phrases du pan de l’histoire précédent pour permettre au lecteur de s’y remettre facilement.

Le sujet et le lieu principal de ce récit n’est pas des plus joyeux. Le couloir de la mort où sont enfermés les pires détenus qui attendent la fin de leur vie alors qu’ils devront passer sur La Veuve Courante n’est pas un sujet ou l’humour est présent. Et pourtant, La ligne verte est un grand roman, un récit qui parle de la mort certes, mais qui est pourtant une merveilleuse histoire à lire. Avec une finesse incroyable, l’auteur réussit à marquer l’esprit de ses lecteurs en racontant le récit incroyable de cet homme – de ce colosse – mystérieux et à la bonté si généreuse qu’est John Caffey.

Chaque personnage est incroyablement bien travaillé et il est si facile de s’attacher aux plus gentils, comme il est si facile de détester ceux qui sont cruels. J’ai aimé les côtoyer et partout j’emmenais mon livre avec moi. Aussi, je profitais de chaque instant disponible pour ouvrir ce livre… et même lorsque je n’avais pas de temps à consacrer à la lecture, je ne pouvais m’empêcher de lire quelques pages – ma conjointe le confirmera! Et à chaque reprise de lecture entre deux chapitres, il était en effet si facile de se replonger dans le récit… je dirais même plus que ça, c’était un réel plaisir de pouvoir continuer la lecture aussitôt qu’il était possible de le faire. Retrouver ces merveilleux personnages était pour moi un peu comme une assurance de ne pas m’ennuyer. Je voulais être complice avec eux, je voulais partager leur secret et être là avec eux dans les moments difficiles.

J’ai ressenti des frissons durant ma lecture, particulièrement dans le dernier quart du roman. Et ressentir des frissons en parcourant les pages d’un roman ne m’est pas arrivé très souvent. En tout cas, pas ce genre de frissons-là! C’est une histoire bouleversante que nous livre le King avec La ligne verte. Les émotions s’emballent à la lecture de ce roman qui ne peut laisser quiconque indifférent. C’est triste, c’est touchant, mais c’est aussi magnifique et débordant de beaux moments!

Stephen King est reconnu comme étant le maître de l’horreur et du fantastique. Dorénavant, je le vois aussi comme étant le maître de l’émotion et je ressens après cette lecture une admiration encore plus profonde pour l’auteur. Il a su trouver les mots juste pour rendre son récit émouvant et magnifique à la fois. Ce roman de Stephen King ne ressemble à aucune autre histoire qu’il a écrite et il y a fort à parier que dans cent ans ce sera celle-ci qui aura passé à travers les âges. Les larmes ont coulés à quelques reprises sur mes joues et je ressors de cette lecture un peu grandi… Perdu dans mes pensées, mais grandi à la fois.

Je veux voir le film. Il faut que je le voit, maintenant je n’ai plus le choix!

31/10/2016

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