Auteur : Patrick Senécal

Pages : 562

ISBN : 978-2-89615-095-3

Après un mois de convalescence à l’hôpital de Saint-Devlon – les blessures récoltées lors de la dernière séance du club de lecture du cégep de Malphas n’étaient pas mineures –, je suis retourné à Saint-Trailouin, prêt à entamer la session d’hiver 2011. Enfin, je devrais plutôt dire « prêt physiquement », car pour le moral… De fait, outre le mystère de l’inquiétant occupant de la cave du cégep, j’ai eu droit, pour me pourrir l’existence, au coup de téléphone de mon ex, qui m’a interdit de voir mon fils Émile pendant le temps des Fêtes, puis à une tentative d’assassinat. Oui, oui, vous avez bien lu : on a attenté à ma vie à moi, Julien Sarkozy ! Mais si je me doute bien de l’identité des personnes qui ont engagé le tueur – les Archlax père et fils –, je n’ai pas encore compris pourquoi je ne suis pas mort ! Si j’ajoute l’absence de Simon Gracq, toujours recherché par la police, mon doute grandissant sur la fiabilité de Rachel Red, ma divine collègue du département, pour enquêter sur le mystère de Malphas, et les morts qui surviennent autour de moi, vous conviendrez que j’ai de bonnes raisons d’avoir augmenté un tantinet ma consommation ! Pourtant, c’est seulement quand j’ai trouvé la façon de m’introduire dans la cave du cégep que j’ai vraiment su ce que ça voulait dire, être dans le « gros trouble » !

Note

Patrick Senécal fait partie des auteurs qui n’ont plus besoin de présentation. Il a su faire sa marque en utilisant l’horreur comme point d’ancrage à ses histoires. En écrivant le premier tome de Malphas, cet auteur est sorti de sa zone de confort en laissant un peu de côté cette horreur – sans toutefois la laisser aller bien loin! – pour y ajouter un côté humoristique… une première pour lui. Il aurait pu décevoir grandement son public… mais ce premier tome a réussi à séduire les lecteurs qui n’ont pas vu là un changement de cap de la part de l’auteur, mais plutôt une façon différente – et fort attrayante – de la part de Senécal de raconter ses récits. Ce premier tome fut bien sûr une réussite. Et le deuxième a continué sur la même vague!

Bien évidemment, lorsque ce troisième tome est sorti, je n’ai pas pu m’empêcher de me le procurer immédiatement… pour ensuite le placer sur une tablette de ma bibliothèque et l’oublier là… du moins jusqu’à ce que le quatrième et dernier tome de la série soit sur le marché. Pourquoi? Parce que je savais pertinemment que je ne pourrais pas attendre bien longtemps avant de lire le dernier une fois le troisième terminé. Mon Dieu! Que ce fut un choix judicieux! Parce qu’il est clair que je ne pourrai pas attendre longtemps avant de sauter sur le prochain roman!!

Malphas 3 reprend donc là où le tome précédent s’était terminé… dans ce trou perdu au fin fond du Québec où les choses étranges font partie du quotidien. Patrick Senécal ne manque pas d’imagination pour nous raconter ses récits, et avec ce troisième roman de la série nous commençons à entrevoir toute l’horreur que nous dévoilera la conclusion. Les pièces du puzzle se mettent en place lentement et tout commence à prendre forme dans notre esprit.

C’est toujours avec autant de plaisir que je commence la lecture d’un nouveau Senécal. Et retrouver des personnages qu’on a beaucoup aimés, retrouver l’inquiétant cégep Malphas, mais surtout retrouver Julien Sarkozy, ce protagoniste si attachant – dois-je vous rappeler que c’est la premier fois que l’auteur écrit une série? – m’a littéralement fait du bien! La narration étant faite du point de vue de ce personnage central, cela laisse libre cours à l’auteur d’utiliser un humour tranchant et ainsi porter un regard critique sur notre société. Ça peut être très premier degré par moment, tout comme ça peut être très sarcastique, ironique ou tout simplement diabolique..!

Les scènes d’horreurs prennent ici de plus en plus de place, – après tout, c’est du Senécal – tout comme le fantastique qui commence à donner des réponses à certaines questions. Le fantastique, l’horreur, l’humour satirique… saupoudré plusieurs fois de scènes de sexe, voilà un Senécal qui frappe fort. C’est là qu’on comprend que l’auteur n’a pas changé de style… il a simplement ajouté l’option « humour » dans ses histoires d’horreurs. Et franchement, ça fesse!

27/10/2014

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