Auteur : Stephen King

Pages : 333

ISBN : 2-226-11523-4

Au cours d’une excursion dans les Appalaches, Trisha, neuf ans, s’éloigne de la piste tracée, exaspérée par les disputes entre son frère et sa mère. Pensant pouvoir rejoindre un autre chemin, elle coupe à travers la forêt… et se perd.
Commence une longue errance pour cette petite fille, qui a pour seul lien avec la civilisation sa radio portable et les matchs de baseball de son idole, Tom Gordon. Au fil du temps, elle s’aperçoit que ‘quelque chose’ la suit : qu’est-ce ?

Note

Quel auteur que ce Stephen King ! Connu comme étant le maître de l’horreur, il nous sort parfois un texte qui est bien loin de son style habituel. Et c’est tout à fait le cas ici. Cette fois, rien de surnaturel ni de bien macabre dans le récit. Néanmoins, l’auteur nous tient dans l’angoisse et pas rien qu’un peu ! C’est qu’il aime jouer avec les nerfs du lecteur ce King !

Nous suivons l’histoire de la petite Trisha, une petite fille de neuf ans, qui se perd en forêt. Elle se retrouve seule après avoir faussé compagnie à sa mère et son grand frère. On assiste donc à sa lutte pour survivre. Carrément. Et ce, sur plusieurs jours.

On s’attache rapidement à la petite Trisha et le lecteur ne peut qu’être époustouflé par sa façon de voir les choses. Malgré le fait que ce soit difficile, elle garde espoir et s’accroche à tout ce qui peut la maintenir en vie. En particulier son walkman qui lui permet de garder un semblant de contact avec la civilisation. Passionnée de baseball et fan incontestée des Red Sox de Boston, elle garde espoir en écoutant les matches et en s’imaginant parler avec son lanceur favori Tom Gordon.

Mais parfois la ligne est bien mince pour ne pas basculer dans la folie. Et outre le fait qu’elle doit trouver à manger et à boire, sa plus grande lutte sera cette qu’elle livrera à elle-même pour ne pas que l’isolement et le manque de nourriture la fasse chavirer du côté de la folie. Et la bête qui rôde toujours dans le coin et qui semble la suivre dans cette forêt sombre (une vraie bête ou son imagination ?) n’est certes pas là pour la rassurer. Sa lutte pour rester saine d’esprit ne sera pas facile et plusieurs épreuves se retrouveront sur son chemin. Malgré tout, elle continue de marcher, elle continue de s’accrocher et de garder espoir. Espoir que Tom Gordon lui fournit à tous les jours via son baladeur.

Loin d’être le meilleur roman de Stephen King et pourtant j’ai eu peine à le lâcher tout de même. Il en vient difficile de laisser la petite Trisha seule dans cette immense forêt et ça pousse le lecteur à toujours vouloir continuer pour lui assurer un semblant de présente de notre part. S’en sortira-t-elle ? Ou bien la forêt ne va faire une bouchée de sa petite personne ?

C’est un court roman qui se laisse lire facilement. Quelques longueurs parsèment le récit par-ci et par-là, mais rien de trop prenant pour nous déstabiliser en cours de lecture. On s’attache tellement à la petite, on aimerait tellement lui venir en aide que ces quelques passages redondants passent rapidement.

La forêt est immense et angoissante. Le King n’y va pas de main morte pour nous représenter son décor et le courage de la petite Trisha nous touche facilement. Peut-être pas le roman qui va marquer le plus les fans de l’auteur, mais une histoire qui marquera l’esprit de tout parent !

14/08/2020

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