Auteur : Donato Carrisi

Pages : 364

ISBN : 978-2-02105061-5

Nathan Stiedowe, tueur en série d’une intelligence et d’une force exceptionnelles, reconstitue avec minutie les crimes atroces de prédécesseurs célèbres. Il a pour double objectif de remplir sa mission à la perfection pour prouver qu’il est le plus fort de tous, et surtout de « se venger de la garce qui lui a volé sa vie ».
L’agent spécial du FBI Dana Whitestone, l’une des meilleures dans sa partie, est la seule capable de neutraliser cet homme qui ne commet pas d’erreur.
Convaincu de sa supériorité absolue, Nathan laisse à son intention sur chaque scène de crime un « souvenir » macabre pour indiquer où il frappera la fois suivante. Indices révoltants qu’elle parvient à décrypter, mais chaque fois trop tard. Pour ce qui est de jouer au chat et la souris dans un grand bain sanglant, ces deux-là rejoignent brillamment, sur l’échelle de l’horreur et de la manipulation, les personnages de Karin Slaughter et de Mo Hayder.

Note

Il existe de nombreux romans relatant l’histoire de tueurs en série où les scènes de massacre et d’horreur sont décrites avec une précision incroyable. Ce thème a été abordé à plus d’une reprise, que ce soit dans des livres ou dans des séries télévisées. L’auteur évoque d’ailleurs en début de roman ces séries que les médias nous passent pratiquement en boucle et démontrant comment réussir un meurtre presque parfait… ou du moins, comment s’en sortir en ne commettant aucune erreur.

Avec Top Class Killer Jon Osborne relate l’histoire de Nathan, un super tueur en série qui reprend les plus grands crimes commis aux États-Unis, mais en corrigeant cette fois les erreurs que les tueurs précédents ont pu commettre et qui ont menées à leur perte. L’idée est franchement intéressante. Mais pour ce qui est du roman en lui-même… c’est tout autre.

L’écriture, sans être d’une qualité exceptionnelle, n’est pas des plus mauvaises. Les mots sont bien choisis et il est presque impossible que le lecteur bute sur une phrase qu’il ne comprenne pas. Mais si les scènes de massacres sont bien décrites et font froid dans le dos, le but premier du roman est pratiquement absent tant le récit en lui-même est relativement plat et très prévisible dans son ensemble.

Les personnages que compte ce roman ne sont pas d’une grande profondeur et plus d’une fois j’ai eu l’étrange impression que certains gestes frôlaient la stupidité… en particulier ceux commis par l’enquêteur principal Dana Whitestone. Ce genre de gestes – que je classe amicalement comme étant absurdes – n’aide pas du tout le lecteur à s’attacher au personnage.

Quant à la fin, bien qu’intéressante, elle est trop vite arrivée et ne permet certes pas de ressentir les frissons que j’étais en droit de m’attendre en lisant ce roman. Ce n’est donc pas un roman exceptionnel. Et pour être tout à fait franc, sans les quelques chapitres où le tueur démontre tout le talent dont il fait preuve, je ne crois pas que j’aurais terminé ce livre. C’est une bonne histoire et l’idée de départ mérite pleinement qu’on s’y intéresse. Mais pour ce qui est de la qualité et la profondeur du récit, ce roman ne mérite qu’à peine la note de passage…

05/11/2012

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