Auteur : George Orwell

Pages : 408

ISBN : 978-2-07-036822-8

De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d’en face.

BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de WINSTON… Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C’était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens.

Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance.
Seule comptait la Police de la Pensée.

Note

«Le crime de penser n’entraîne pas la mort. Le crime de penser est la mort.» Cette phrase écrite par le personnage principal démontre très clairement ce qu’est devenue la vie dans ce futur inventé par George Orwell – un monde totalitaire qu’on ne peut s’empêcher de comparer à celui d’Hitler ou de Staline. L’imposition de la pensée unique du Parti envers une population totalement incapable de comprendre quoi que ce soit et la manipulation facile qu’à ce même Parti envers ces citoyens – qui ne sont nullement au courant de leur propre histoire – témoigne de l’importance de la connaissance générale pour assurer une liberté de vivre. Cette connaissance qui est la meilleure « arme » pour garantir les valeurs humaines…
Ce livre porte donc certes à réfléchir.

Le style a certes un peu mal vieilli. Toutefois, si on passe outre la date et que l’on imagine cette histoire dans notre propre futur, il est facile de se laisser embarquer et d’apprécier le talent d’écriture dont fait preuve l’auteur. Néanmoins, si l’histoire est bien intéressante dans son ensemble, elle est malheureusement quelques fois appesantie par certaines longueurs. J’ai donc aimé ce livre, mais sans plus. J’y ai passé de bons moments, mais je m’attendais à quelque chose de mieux, peut-être à cause des nombreux commentaires positifs à son endroit. Je ne peux par contre pas me résoudre à lui donner une mauvaise note compte tenu de sa grande qualité narrative. Sûrement qu’avec une relecture, ma perception serait meilleure puisque je saurais alors à quoi m’attendre.

Le récit, qui reste un classique du genre, est bien travaillée et le côté obscur y est très bien représenté. C’est donc un livre profond et cohérent qui attend le lecteur, un roman lourd, voire même déprimant par moment, mais qui reste inoubliable. On en ressort différent, grandi mais épuisé à la fois. On ne peut s’empêcher, en tournant la dernière page, de se dire « et si… »

17/02/2010

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