Auteur : Patrick Senécal

Pages : 367

ISBN : 9782922145519

Il s’appelle Yannick Bérubé, il a vingt-trois ans, il est séquestré au 5150, rue des Ormes, dans la ville de Montcharles, et c’est pourquoi il a décidé d’écrire son histoire.
Or, si son récit débute par une banale chute à bicyclette, la suite bascule rapidement dans l’horreur, car la famille qui le retient prisonnier est loin d’être normale : Jacques Beaulieu, le père, est un psychopathe qui ne jure que par le jeu d’échecs et qui se prend pour le dernier des Justes ; Michelle, l’adolescente, semble encore plus dangereuse que son père ; Maude, l’épouse et la mère, est obsédée par le Seigneur et elle obéit aveuglément à son mari. Quant à la petite Anne, elle est muette et ses grands yeux immobiles ressemblent à des puits de néant…
Pour Yannick Bérubé, l’enjeu est simple : il doit s’évader à tout prix de cette maison de fous, sinon il va y laisser sa peau ou sa raison !

Note

Ce livre fut une véritable claque pour moi. Bien que j’aie vu le film avant d’en parcourir les pages, j’ai été surpris par le talent dont fait preuve l’auteur. Pour un premier roman, c’est très surprenant. Le texte est très bien écrit et très bien représentatif de ce que j’attends de cet auteur. Légèrement différent du film tout en étant très similaire, certains passages sont plus horribles et détaillés avec précision, ce qui permet au lecteur de s’accrocher aux personnages et de comprendre leurs agissements ou tout au moins… les accepter. Le tout est écrit avec simplicité, rendant le texte accessible à tous sans toutefois être conseillé aux jeunes lecteurs puisque l’horreur prend une place de plus en plus importante avec l’avancement de l’histoire.

Le côté psychologique des personnages est très bien développé. Il est facile de comprendre la folie qui habite les membres de cette famille, que ce soit le père avec sa façon de penser bien à lui et qui ne jure que par les échecs, la mère chez qui Dieu prend toute la place ou même Yannick, le personnage principal séquestré bien malgré lui et dont nous parcourons ses écrits. Car oui, ce roman se lit un peu à la façon d’un journal intime. En très grande partie celui de Yannick, mais aussi quelques passages du journal de Maude, la mère de famille qui accepte la situation que Dieu a mit sur sa route.

Patrick Senécal plonge le lecteur avec une grande facilité dans une atmosphère très angoissante. Le côté thriller se mélange bien avec l’horreur et nous pousse à vouloir en savoir toujours plus. Le tout jumelé à une écriture fluide et facile rend le bouquin attirant et il est très difficile de ne pas vouloir continuer sans cesse notre lecture.
Encore une fois, bravo !

01/07/2011

1 réponse
  1. Dominic
    Dominic dit :

    Premier Patrick Senécal et je l’ai littéralement dévoré!
    Le côté psychologique entre en jeu dès le début de la lecture. Senécal nous plonge rapidement et avec brio dans l’histoire, qui est simple et agréable à lire. Les phrases sont courte et vont droit au but. Être séquestré par une famille complètement cinglé n’est pas de tout repos. On ne peu que tomber dans le délire et perdre complètement contact avec la réalité… Étant un Juste (selon Beaulieu), Yannick Bérubé ne peut être tuer pour le plaisir… Il s’est tout simplement trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, voilà tout… La seule façon de s’en sortir sera de gagner une seule partie d’échecs contre celui qui le retient. Mais Beaulieu n’a jamais perdus une partie…
    Cela le plongera dans un délire à en perdre la raison. Battre beaulieu, le battre, le battre, le battre….
    Que la partie commence…

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