Auteur : Madeleine Robitaille

Pages : 305

ISBN : 978-2-89662-395-2

Pervers ? Bizarre ? Asocial ? Je me fous royalement de ce que le monde pense de moi. Il n’y a que moi qui compte, mon plaisir et ma liberté. Je n’ai pas d’amis et je n’en veux pas. Mon monde intérieur, ce qui s’y trouve, n’appartient qu’à moi. Personne ne sait qui je suis réellement ; ça vaut mieux ainsi. Je travaille deux ou trois jours par semaine. Je pourrais bosser à temps plein – mon patron me l’a offert –, mais ça nuirait à mon autre passe-temps, qui nécessite préparation et prudence… Mon seul problème, c’est que j’aimerais gagner plus d’argent. J’en ai besoin pour finir mes travaux dans la pièce insonorisée. Si je veux l’utiliser, un jour… Je devrais peut-être creuser du côté de ce laboratoire, celui qui cherche des candidats pour tester un nouveau médicament. Ça paie drôlement bien ! Avec tout ce fric, ma salle de jeux serait rapidement opérationnelle.

Note

Cobayes c’est sept romans d’horreurs écrits par sept auteurs différents. L’horreur et le suspense sont au rendez-vous et ces romans sont à lire dans l’ordre… ou dans le désordre! Celui de Madeleine Robitaille est le premier à se retrouver entre mes mains.

Ouf! Que penser de ce bouquin? Il est écrit en tout début de roman : «Maman, pose immédiatement ce bouquin! » Signé : ta fille qui t’aime. Voilà qui veut tout dire!

L’horreur – je parle ici d’horreur pure! – se fait sentir dès les premières pages du livre. Le personnage principal, un certain Elliot, de la main de qui nous lisons l’histoire, s’en donne à cœur joie dans le sadisme et les mutilations extrêmes. C’est (très) cru dans les descriptions des massacres où l’hémoglobine gicle par-ci et par-là. C’est glauque, c’est trash, ça glace le sang… Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas un roman facile à lire, loin de là! Parfois c’était à un point tel que je devais m’arrêter de lire pour bien assimiler ce qui m’était transmis…

Et pourtant, je voulais terminer ce roman. Je voulais comprendre ce personnage si atypique, si violent dans ses actes, alors qu’il semble tout à fait normal, voire même banal, aux yeux de tout le monde. Si les scènes de tortures donnent des palpitations et des frissons de dégoût au lecteur, celui-ci aura tôt fait de ressentir des sueurs froides en lisant les pensées du personnage.

D’un bout à l’autre du roman, on se dit que ça ne pourrait pas aller plus loin, que c’est impossible. Et pourtant… C’est l’horreur pure et dure que nous livre ce récit. Ça déstabilise beaucoup le lecteur, ça fesse et ça laisse des traces.

Le côté psychologique de ce personnage est assez poussé. L’auteur fait souvent des flashbacks dans ses pensées qui nous permettent de mieux comprendre le pourquoi et le comment. Néanmoins, le côté sombre de celui-ci a de quoi inquiéter le lecteur par moment.

« Maman, pose immédiatement ce bouquin! » qui est dit. Ouin… Peut-être que j’aurais dû faire comme ça. Mais si vous êtes comme moi et que cette petite phrase ne vous empêche pas de vouloir en savoir plus, alors allez-y. Mais ce sera à vos risques! En tout cas, moi, je suis bien intéressé à lire les autres romans de la série!

03/06/2016

0 réponses

Répondre

Se joindre à la discussion ?
Vous êtes libre de contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *