Auteur : Stephen King

Pages : 352

ISBN : 2-226-01487-x

A la suite d’une panne et de coïncidences exceptionnelles, Donna Trenton et son fils Tad se retrouve enfermée dans leur voiture à cause de la présence d’un chien enragé (Cujo) qui les empêche de sortir de l’automobile afin d’appeler de l’aide. En effet, son mari – Vic Trenton – est en voyage d’affaires et ne peut par conséquent pas savoir la situation de son épouse. Quant à la famille propriétaire du chien, la mère et son enfant (Charity et Brett Camber) sont en vacances chez sa soeur alors que le père (Joe Camber) n’a pu échapper à la violence aveugle que son chien entraîne derrière lui.
Note

Avec Cujo, Stephen King surprend le lecteur avec une histoire sommes toute banale mais très plausible dont le suspense et l’adrénaline ne fait que croître tout au long de la lecture. Beaucoup moins terrifiant que la plupart de ses autres écrits – puisque l’histoire n’a pratiquement rien de fantastique – mais d’autant plus effrayant de par le réalisme dont fait preuve l’auteur, le lecteur ressent plusieurs frissons, tournant les pages l’une après l’autre sans jamais vouloir arrêter. Il est clair que Stephen King possède une maîtrise parfaite de son texte et il le démontre à plusieurs reprises.

C’est un roman relativement court et sans chapitres, ce qui joue inévitablement sur le plan du stresse ressenti par le lecteur. On reconnait très bien le style particulier du King, unique à lui, sans toutefois tomber dans la copie conforme de ses autres romans. Oubliant les scènes morbides où l’horreur prend toute la place, l’auteur s’est plutôt tourné vers le développement de la psychologie des personnages, nous rappelant par la même occasion que cette histoire – malgré le fait que ce soit la combinaison d’incroyables événements – peut finalement arriver à n’importe qui.

Un saint-bernard de près de cent kilos, très gentil et affectueux – même avec les enfants – qui, en essayant de chasser un lapin, se fait finalement mordre par une chauve-souris et attrape la rage. Plus rien n’est alors pareil pour lui et il cherche à tuer quiconque se trouve sur son chemin. Le lecteur, à l’instar des personnages principaux, apprend vite à détester ce chien mais en éprouve tout de même une certaine pitié envers lui du fait que plusieurs passages de l’histoire nous démontre sa propre vision des choses. Oui-oui, l’auteur arrive presque à nous convaincre que Cujo n’est pas un mauvais chien pour autant ! On se prend presque d’affection pour ce gros toutou malgré tout le mal qu’il peut faire. Peu d’auteurs peuvent se vanter de réussir un tel tour de force !

Stephen King manipule très bien les angoisses de chacun sur un sujet qui touche tous le monde. Un sentiment d’inquiétude nous tenaille tout au long du roman et on se demande à plus d’une reprise comment le tout se terminera. C’est un récit bien mené, une histoire angoissante, terrible par moment et même touchant. C’est un livre qui se savoure plus qui ne se lit et le sentiment qui nous reste en terminant le livre est plus qu’impressionnant!

Avec Cujo, Stephen King signe un roman incroyable qui mènera le lecteur à des moments d’angoisses extrêmes tout en dosant à merveille le côté suspense et réaliste. J’aime !

12/07/2012

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