Auteur : Frédérick Durand

Pages : 180

ISBN : 978-2-924571-05-7

24 juin 1991. Un groupe de fêtards se réunit dans un chalet pour célébrer la Saint-Jean-Baptiste. Bière américaine en main et musique anglophone dans les oreilles, les invités disparaissent les uns après les autres. Leur absence de fierté nationale a éveillé la colère d’un meurtrier revanchard. Armé d’objets symboliques, il exécutera ces traitres qui bafouent leurs racines.

Dans ce roman, Frédérick Durand met à profit son érudition horrifique dans un hommage au slasher, ce genre qui nous a donné des classiques comme Halloween, Vendredi 13 ou Noël tragique. Cette fois, il imagine un meurtrier inspiré par une fête emblématique du Québec : la Saint-Jean-Baptiste.

Le roman est précédé d’une préface intitulé Le slasher, cet enfant malaimé, dans laquelle l’auteur présente le contexte social et narratif de ce genre, tout en revenant sur la genèse de son récit.

Note

Roman québécois qui se passe à la fête nationale du Québec où un meurtrier fou s’en donne à cœur-joie dans ces crimes. Voilà comment décrire ce roman. On parle ici d’un récit du style « slasher », le genre d’histoire où il est question d’un groupe de jeunes fêtards aux hormones dans le tapis qui se réunissent dans un chalet isolé pour fêter la Saint-Jean-Baptiste, la fête nationale québécoise. Ces jeunes semblent fêter sans se préoccuper des coutumes de la province ; la musique n’est pas québécoise et leur propos ne sont pas très axés sur nos traditions. Ils n’y voient là qu’un prétexte pour faire la fête. Choqué et enragé par leur attitude, le meurtrier va s’assurer de faire passer le message. Au Québec, c’est en français !

Chaque meurtre sera effectué à l’aide d’objets symboliques pour la belle province. Et ces meurtres se feront d’horribles façons. L’hémoglobine gicle à la tonne et les morts sont violentes ! Il faut avoir le cœur bien accroché pour se plonger dans cette histoire.

Violent et gore à souhait, cette lecture a de quoi donner des frissons à plusieurs reprises. Parfois le genre de frissons qui titille le bas-ventre durant les scènes plus lascives, mais souvent le genre de frissons qui donnent froid dans le dos. L’histoire commence sans détour ni trompette et en moins de 200 pages l’auteur réussit à amener son lecteur exactement où il veut. C’est noir, c’est horrible et c’est un peu comme un road-movie. Les scènes sont directes et précises. Les images se font claires dans la tête et ça fesse en masse. Ce roman est efficace au niveau boucherie, je vous le garanti !

On s’entend, c’est un récit de type « slasher ». Alors forcément, les personnages sont très stéréotypés et relativement banals. On ne s’attache pas du tout à eux… mais soyons honnête, ce n’est pas le but recherché avec ce genre d’histoire. Tout au long de la lecture, des images apportent un visuel intéressant, ce qui complète très bien le roman-objet.

D’un petit roman d’à peine 180 pages, on peut aisément dire que ça rentre dedans et que c’est efficace pour le genre. Le texte est clair et fluide et les idées de l’auteur, bien que ça reste du réchauffé, ont l’avantage de se passer chez nous. Une petite nouvelle bien simple qui ferait un film intéressant. Attention toutefois, parce que ce film ne serait pas pour les jeunes. Je vous aurai averti !

05/11/2021

0 réponses

Répondre

Se joindre à la discussion ?
Vous êtes libre de contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *