Auteur : Kim Stanley Robinson

Pages : 548

ISBN : 2-7441-2911-9

Tome 1 : Mars la Rouge
Nous sommes au XXIe siècle. Une colonie humaine, composée de cinquante hommes et cinquante femmes, est envoyée sur Mars. Ils embarquent à bord de L’Arès, un immense vaisseau spacial où ils vont vivre pendant plus d’un an avant d’atteindre la planète. À bord, John Boone, héros mythique, premier homme a avoir foulé le sol de la planète rouge et volontaire pour le second voyage, et la ravissante Maya Toitovna que lui dispute Frank Chalmers, le responsable de la nouvelle mission. Dès les premières explorations de la planète, deux écoles voient le jour. Les « Rouges » souhaitent conserver Mars dans sa beauté aride, tandis que les « Verts » souhaitent « terraformer » la planète, c’est-à-dire l’adapter aux besoins des terriens. John Boone sera assassiné dans des circonstances mystérieuses qui déclanchent l’intervention de la Terre. Un nouveau traitement a rendu les terriens immortels et la surpopulation sur la planète se fait cruellement sentir. Bientôt Mars devient un enjeu d’envergure, la violence explose et c’est la révolution…

Note

J’ai tellement mis du temps à lire ce roman. En fait, je devrais plutôt dire que j’ai manqué cruellement de temps pour lire ce roman. C’est la belle saison, il fait beau. C’est pourtant le temps idéal pour relaxer dehors, à l’ombre, un livre à la main. J’aurais dû le faire parce que, franchement, Mars la Rouge est un roman vraiment intéressant!

La plupart des histoires de science-fiction que j’ai pu lire – et qui parlait des voyages dans l’espace – ne démontraient pas vraiment ce que l’auteur nous présente ici ; la colonisation de la planète Mars par l’homme. Ça se voit clairement que l’auteur est un passionné de la planète rouge, qu’il a étudié à fond sur le sujet… et il sait parfaitement nous transmettre cette passion!

Le récit se passe sur plusieurs longues années – qui sont souvent à peine survolées – et pourtant la progression dans l’histoire elle-même donne la bizarre impression que le récit avance d’un pas très lent. Il y a tellement d’informations qui entre en même temps que le lecteur semble parfois s’y perdre entre les descriptions sans fin du paysage martien – à croire que l’auteur s’imagine que chaque lecteur possède une carte détaillée de la planète! – et les péripéties de l’histoire.

Le roman se sépare en plusieurs temps. En premier lieu nous suivons les 100 premiers à faire le voyage pour s’installer sur Mars. Leur voyage de près d’un an dans l’Arès, leur vaisseau gigantesque, nous permet de connaitre les personnages principaux. Et ensuite, une fois arrivé sur la planète, un autre style embarque, ne laissant au lecteur qu’à peine le temps de bien assimiler tout ce qui se passe. Tout ne tourne pas comme prévu et inévitablement cela mène à la révolution.

Mars la Rouge est le genre de roman de S-F qu’on peut facilement critiquer en mal si on s’attarde à ses défauts. Oui, il faut s’accrocher, il faut passer par plusieurs longueurs qui peuvent en rebuter plus d’un, mais malgré tout, je me sens obligé de dire que Mars la Rouge est spectaculaire et terriblement intelligent. L’auteur tire profit à nous faire découvrir une planète inhospitalière, en nous racontant une histoire d’aventure où se mêlent la politique, les religions et le contrôle de cette fameuse planète, que ce soit de façon idéologique ou économique. Voilà enfin une histoire deterraforming qui nous semble réaliste!

21/06/2014

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