Auteur : Max Brooks

Pages : 535

ISBN : 978-2-253-12990-5

La guerre des Zombies a eu lieu, et elle a failli éradiquer l’ensemble de l’humanité. L’auteur, en mission pour l’ONU – ou ce qu’il en reste – et poussé par l’urgence de préserver les témoignages directs des survivants de ces années apocalyptiques, a voyagé dans le monde entier pour les rencontrer, des cités en ruine qui jadis abritaient des millions d’âmes jusqu’aux coins les plus inhospitaliers de la planète. Il a recueilli les paroles d’hommes, de femmes, parfois d’enfants, ayant dû faire face à l’horreur ultime. Jamais auparavant nous n’avions eu accès à un document de première main aussi saisissant sur la réalité de l’existence – de la survivance – humaine au cours de ces années maudites. Depuis le désormais tristement célèbre village de Nouveau-Dachang, en Chine, là où l’épidémie a débuté avec un patient zéro de douze ans, jusqu’aux forêts du Nord dans lesquelles – à quel prix ! – nombre d’entre nous ont trouvé refuge, en passant par les Etats-Unis d’Afrique du Sud où a été élaboré l’odieux plan Redecker qui finirait pourtant par sauver l’humanité, cette chronique des années de guerre reflète sans faux-semblants la réalité de l’épidémie. Prendre connaissance de ces comptes-rendus parfois à la limite du supportable demandera un certain courage au lecteur. Mais l’effort en vaut la peine, car rien ne dit que la 2ème Guerre mondiale sera la dernière.

Note

La guerre a déjà eu lieu lorsque commence ce roman. Les zombies ont déferlés de partout, déciment largement l’humanité en répandant leur rage meurtrière sur quiconque croisait leur chemin. Et cette histoire nous est racontée via plusieurs personnages importants qui ont vécu « La Grande Panique » à travers le monde, que ce soit les Américains, les Russes, les Anglais, ou même les Cubains… Ça donne au final une vue d’ensemble assez complète sur ce fléau qui s’est abattu sur l’humanité toute entière et qui a fait tant de ravages.

Le lecteur prend ici une place importante dans la lecture de cette histoire puisque l’auteur prend en compte que celui-ci est un survivant de la Grande Guerre. Le document qui nous est donné de lire est une rétrospective duFléau rampant vu à travers les différentes nations survivantes. Les témoignages de toutes ces personnes qui ont survécus à la Ze guerre (et qui y ont participé) demande une bonne maîtrise de la part de l’auteur. Parfois c’est inégal dans le style, ce qui renforce le sentiment de lire un document officiel qui serait rapporté par le personnage principal, alors en mission pour l’ONU. Car chaque témoignage compte pour assurer la préservation des faits. Ça donne une style littéraire très particulier et très accrocheur.

Toutefois, force est d’admettre qu’après 200 pages de ce style percutant, une certain monotonie s’installe et certains passages deviennent carrément ennuyants par moment. Quelques chapitres arrivent tout de même a surprendre et raniment l’intérêt du lecteur pour ne pas lâcher trop longtemps le roman. Malgré tout, je suis obligé d’admettre qu’au final le récit aurait pus être amputé d’au moins 150 pages, ce qui – à mon sens – aurait réussit à maintenir ce sentiment d’oppression ressenti en débutant cette histoire tout en affectant de façon quasi-nulle le sens du roman.

Ça reste une bonne lecture qui possède plusieurs atouts intéressants et qui mérite de s’y attarder. Ce n’est pas ce qu’on s’attend en général d’un roman de Zombies et c’est probablement ça qui fait la force de ce roman. Malgré tout, ce style littéraire offre un surplus de redondance qui peut miner l’envie du lecteur de vouloir continuer sa lecture et donc, son atout premier devient vite son propre talon d’Achille…

07/02/2017

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