Auteur : L.P. Sicard
Pages : 240
ISBN : 978-2-89786-482-8
toutefois pas à devenir un effroyable cauchemar où rampe le mal et s’amuse l’horreur. Des cadavres retrouvés disparaissent, des marques inexplicables couvrent planchers et murs, des cris résonnent au-delà des portes closes…
Complot, délire ou vulgaire jeu ? Les survivants seuls trouveront la réponse, si survivants il y a…
C’est avec sa version déjantée du classique de Blanche Neige – dans la collection des Contes Interdits – que j’ai découvert la plume incisive de L.P. Sicard. Ce roman m’avait subjugué comme je ne m’y attendais pas du tout. Je me souviens m’être laissé emporter dans les abysses de la folie de cet auteur avec une facilité déconcertante. J’attendais donc avec impatience de mettre la main sur un autre texte du même auteur. Au nom de l’horreur est donc le deuxième roman de L.P. Sicard qui se retrouve dans ma bibliothèque… et je crois que je peux maintenant dire que je suis fan de ses écrits !
Gagnants d’un concours sur les réseaux sociaux, huit personnes au hasard se retrouvent dans un manoir fraîchement rénové selon les standards de l’époque, sans électricité ni réseau et dont la plus proche habitation se trouve à plusieurs dizaines de kilomètres. Immédiatement, des bruits étranges se font entendre et le premier meurtre ne tarde pas. S’en suit alors plusieurs bouleversements qui auront pour effet de faire monter en flèche l’angoisse et la panique chez les personnages… tout comme chez le lectorat ! Sujet maints fois vu me direz-vous ? Oui, peut-être. Mais ici, l’auteur réussit un beau petit tour de force en démontrant une maîtrise efficace de son texte. Pas de doute, L.P. Sicard possède un vrai talent pour l’écriture d’horreur !
Le style littéraire qu’emploie ce jeune auteur est très fluide et rapide à lire tout en étant très percutant par moment. Le texte est soigné, bien écrit et surtout glauque à souhait. Le terme « page-turner » s’applique très bien ici. Parce qu’à chaque fin de chapitre, il est très difficile de ne pas continuer à lire tant le récit est poignant. L’auteur, avec ses mots justes, s’assure d’agripper fermement le lecteur et il ne lâche pas prise facilement. Ça non !
Les scènes d’horreurs que renferme ce roman sont tout simplement à couper le souffle. Malgré le faible visuel que renvoie les petites bougies du manoir, malgré la difficulté qu’ont ces bougies à dissiper l’obscurité qui entoure les personnages, les images se font claires dans notre tête. Meurtres sanglants, hémoglobines en continue, macabres découvertes… quels sont les secrets de ce manoir ? S’y cache-t-il un fou assoiffé de sang ou est-il… hanté ?
La peur est un puissant catalyseur qui peut provoquer bon nombre de réaction chez l’homme. Mais cette peur est aussi une source inépuisable qui permet au lecteur de ne jamais décrocher de ce roman. L’atmosphère que dégage cette histoire à huit-clos est oppressant. Des mots que forme les phrases de ce roman, en découle une histoire où l’horreur prend toute la place. Cette horreur qui, non seulement effraie tous et chacun, mais qui surtout ne laisse aucun répit à quiconque osera s’y aventurer, rendant le tout d’une efficacité redoutable.
L.P. Sicard dévoile au compte-gouttes les mystères de ce manoir. Et sa folie est sans fin !
21/05/2018
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