Auteur : Simon Rousseau
Pages : 330
ISBN : 978-2-89786-485-9
Parallèlement, une patiente souffrant de schizophrénie paranoïde dessine avec obstination des corps mutilés, munis de parties animales. Des hybrides.
Le lieutenant-détective Marc Vézina mène l’enquête, l’obligeant à s’égarer dans les méandres d’un esprit dément et méthodique : celui de la bête originelle.
Après avoir beaucoup aimé le roman Peter Pan de la série Les Contes Interdits, j’avais bien hâte de me lancer dans d’autres écrits du jeune auteur québécois Simon Rousseau. Aussi, je n’ai pas hésité lorsque j’ai vu le roman La bête originelle sur la tablette de ma librairie et je l’ai acheté tout de suite.
Les romans policiers restent un style qui m’intéresse peu en général. Les clichés sont toujours au rendez-vous, l’exemple typique étant que la plupart du temps nous avons affaire à un policier qui a un lourd secret ou même qui se fait littéralement attaquer lui-même par le meurtrier qu’il pourchasse… Certes, certains auteurs réussissent à sortir du lot en offrant tout de même une histoire captivante et intéressante, et c’est le cas avec ce roman-ci !
Avec La bête originelle nous avons aussi droit à ce genre de cliché. Néanmoins, l’auteur tire son épingle du jeu en nous partageant un récit très bien ficelé. La violence tient une place de choix dans cette histoire et est utilisé de façon exemplaire pour décrire à la perfection les scènes qui se déroulent sous nos yeux. Les images font facilement leur effet dans notre tête tout au long du roman, à la plus grande joie du lecteur affamé.
Le style littéraire de Simon Rousseau me plait beaucoup. Il n’y a pas de pertes de temps inutiles et donc pas de sentiment de longueurs. De plus, quelques références historiques et littéraires parsèment le récit çà et là et donne au lecteur le sentiment d’un sujet très bien maîtrisé et bien approfondi. L’écriture est fluide et le texte agréable à lire. Tout ça jumelé à une histoire qui saisit, quoi demander de mieux ?
L’équipe du lieutenant-détective Marc Vézina est intéressante, chaque personnage ayant un sens de l’humour plus ou moins développé. On se sent complice avec eux. Ils sont intéressants et attachants chacun à leur façon et ils offrent au lecteur un sentiment d’appartenance qui n’a rien à envier aux autres romans policiers du genre.
Simon Rousseau nous livre une histoire surprenante qui se dévore rapidement. C’est le deuxième roman de cet auteur qui se retrouve entre mes mains et il est certain que je me laisserai tenter par d’autres !
08/05/2018
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