Auteur : Biz
Pages : 183
ISBN : 978-2-7609-4759-7
René McKay, cinquante-cinq ans, est prof de littérature à l’université. Fraîchement divorcé de sa femme, Vicky, il a peu de contact avec son fils de vingt ans, Mathieu. Renfrogné, désillusionné, il s’est au long des années isolé du monde. Il ne vit pas, il végète, se contentant de répéter à des étudiants distraits des vérités d’un autre âge, des concepts qui n’allument plus personne.
Un malheureux séjour en Suède pour prononcer une conférence inepte devant une poignée de blasés est la goutte qui fait déborder le vase. Plus rien de tout ça ne vaut la peine. Fini, l’amour, le sexe ; fini, les illusions, les rêves, les espoirs, l’enthousiasme. Cependant, à son retour, une grève étudiante bat son plein. Et tout est à nouveau possible.
Dressant un portrait à l’acide du milieu universitaire, Biz n’épargne ni les profs ni les étudiants. Mais il célèbre l’union, la harde, la horde, c’est-à-dire le peuple en mouvement quand il n’agit pas en troupeau.
Biz est un auteur que j’aime beaucoup. J’ai lu plusieurs de ses romans et c’est toujours avec une joie à peine contenue que je me lance dans une de ses histoires. J’ai donc débuté celui-ci plein d’enthousiasme et avec fébrilité. Malheureusement, en terminant ce roman, je me suis rendu compte qu’il est loin d’être mon favoris de cet auteur…
Tout au long du récit, l’auteur y va de références envers des classiques littéraires et des oeuvres d’arts, oeuvres que je ne connais pas du tout. Et malheureusement, avec toutes ces références que l’auteur insères dans son texte, j’ai quelques fois eu le sentiment que ce roman ne s’adressait pas nécessairement à moi. Comme si j’étais un inconnu totalement néophyte dans le domaine, ne comprenant pas les relations entre tel auteur mentionné et ce que le personnage principal veut nous faire comprendre. Ces moments m’ont donc paru comme étant des longueurs lassantes et inutiles. Peut-être est-ce tout simplement moi qui n’a pas compris… et j’imagine donc que je perds au change si je ne comprend pas tel ou tel référence. Si seulement ces petits moments me donnaient le goût de découvrir ces auteurs… mais ce n’est pas le cas…
Le texte et le style littéraire de Biz est comme toujours un sans faute ! Son écriture est toujours aussi juste et parfaite. Il dépeint un portrait assez réaliste de notre société, entre désillusions et espoirs. Les hauts et les bas du personnages principal – René McKay, professeur d’université dans la cinquantaine, divorcé depuis peu et au cynisme incroyable – nous font découvrir un monde scolaire au bord du gouffre. Et lorsqu’une grève étudiante se déclenche, se sera ses convictions qui seront mis en doute.
Le texte renferme aussi quelques petites pépites que je vous laisse le plaisir de découvrir par vous même. J’aurais aimé toutefois qu’il y en ait plus… ou du moins qu’il y ait moins de longueurs ressenties. Je peux tout de même dire que c’est une lecture agréable qui fait réfléchir. Je l’ai mentionné au début de cet avis, ce Biz n’est pas mon préféré, mais juste pour les quelques petites perles qui s’y cachent, gageons que vous trouverez aussi votre compte quelque part entre les pages de ce roman !
27/10/2019
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