Auteur : Stephen King
Pages : 403
ISBN : 978-2-7441-9846-5
Le monde civilisé ne disparaît pas dans un bruit de tonnerre ou un gémissement. Il finit sur un simple appel de votre portable. On se souviendra de ce qui est arrivé un bel après-midi de 1er octobre, comme de ‘La Pulsation’. Un signal envoyé à tous les portables qui transformera leurs utilisateurs en quelque chose de… comment dire ?, pas tout à fait humain. Sauvage, meurtrier, d’une violence aveugle et déchaînée. Acte terroriste ? Canular cybernétique devenu incontrôlable ? Peu importe aux rescapés de cette attaque technologique. Ce qui leur importe avant tout, c’est de s’en sortir. Un groupe de ‘Normaux’ – c’est ainsi qu’ils se considèrent – se rassemblent alors sur le terrain de sport d’un lycée où, dans la clarté de la lune, les attend une chose monstrueusement terrifiante.
C’est avec un début fulgurant que débute cette histoire. Aussitôt commencé, aussitôt dans le vif du sujet. C’est plutôt rare de la part de Stephen King de commencer son récit sur les chapeaux de roues. Ça ne traine pas et c’est dès le premier chapitre que L’impulsion survient. C’est le nom qui a été donné à cet évènement qui a changé la vie de l’humanité entière… à jamais.
L’impulsion a « infecté » toutes les personnes utilisant leur téléphone portable. À 15h03 le 1er octobre, presque la totalité des personnes de Boston (et d’ailleurs !) est devenu fou. C’est ce que découvrira Clay alors qu’il revient de magasiner. C’est d’abord des cris, mais pas des cris humains : plutôt un mélange entre un jappement de surprise et un aboiement de douleur. Et puis les gens autour se jettent les uns sur les autres, ils s’agrippent, se mordent, s’entretuent… Les bagnoles – parce que plusieurs utilisaient leur téléphone en conduisant – dérapent et les collisions se multiplient. Bientôt des incendies ravagent les immeubles et les rues ne sont plus sûres.
Le virus s’est répandu rapidement. Après tout, presque tout le monde possède un téléphone cellulaire. Les gens « sains » sont peu nombreux et essaient de survivre le mieux possible.
Par la suite, l’histoire prend un pas de recul et ralenti de rythme. Certaines longueurs (comme dans tout bon King) parsèment le roman sans toutefois trop alourdir le récit. Le texte est fluide et l’action ne manque pas. Le cauchemar dans lequel se retrouve Clay sera maintenant sa nouvelle réalité. Dans ce monde post-apocalyptique son seul but est de retrouver son fils. Rien d’autre ne compte. Clay fera plusieurs rencontres lui permettant de ne pas être seul trop longtemps. Mais le voyage est ardu et, comble de malheur, c’est de nuit qu’il devra avancer, car les infectés ne bougent pas dans le noir… Mais la noirceur peut cacher bien des dangers !
Ce roman ne semble pas faire l’unanimité chez les fans du King. Et pourtant, j’ai bien aimé. Peut-être aurait-il pu être peaufiné un peu plus. Peut-être. Néanmoins, j’aime ce que l’auteur nous démontre dans ce récit et je trouve efficace la façon qu’il a trouvé pour nous la raconter. Un must pour les amateurs du King ? Non, sûrement pas. Mais ça reste un bon roman tout de même !
29/09/2022
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