Auteur : David Bédard
Pages : 287
ISBN : 978-2-89819-135-0
Sur le territoire de la Rive-Nord du Québec, les disparitions mystérieuses s’accumulent à un rythme anormalement élevé. Convaincue d’en avoir découvert la cause, l’équipe du lieutenant Friedmann aboutira au manoir Caron, là où tous leurs indices les auront menés.
Seulement, aucun d’eux n’est préparé à ce qu’ils découvriront sur place.
Le manoir Caron est un endroit qui cache bien des secrets. De sinistres secrets. Dans ce manoir a eu lieu de nombreuses scènes violentes qui ont été vues dans le premier roman Les fils d’Adam. Disparitions, tortures extrêmes, meurtres sanglants… Ce n’est pas un endroit où on veut se trouver. Dans cette suite, l’auteur nous ramène là-bas… mais cette fois dans une histoire bien différente !
Alors que le premier tome nous dévoilait une bande de psychopathes meurtriers, ce deuxième opus pousse l’audace plus loin en nous faisant s’attacher à eux de façon inattendue. Parce que cette fois, c’est eux qui sont pris en chasse ! Ça n’empêche pas ces personnages d’être odieux et sordides, mais le fait de les voir sous un autre jour nous donne une toute autre perception à ce récit. L’auteur s’assure ainsi de ne pas tomber dans la répétition, à la plus grande joie de ses lecteurs.
Les pages tournent vite, ne serait-ce que pour s’assurer que nos personnages ne perdent pas leur avance devant la montagne de muscles qui se déchaine sur eux. La peur est un très grand catalyseur. Et la peur peut provoquer plusieurs réactions chez un lecteur. Ici, cette peur est une source inépuisable de stresse qui donne envie de toujours vouloir continuer sa lecture. L’atmosphère sombre et oppressant que dégage ce huis-clos force quiconque qui s’y aventure a toujours rester sur ses gardes… et surtout à toujours vouloir connaitre la suite !
Le récit est bourré de références à certains films ou certains personnages connus, ce qui ajoute un petit quelque chose d’intéressant à la lecture. Un certain humour noir s’immisce parfois entre les pages, donnant ainsi une pause du carnage au lecteur. Douce intervalle qui ne dure jamais longtemps !
Le texte fait preuve d’une bonne maitrise et le style parfois incisif fait grincer des dents. David Bédard s’amuse à nous traumatiser avec ce roman. Le récit devient vite ignoble et pervers. C’est gore, trash et diabolique bien comme il faut ! Certaines scènes donnent carrément froid dans le dos, le dégoût s’élevant à un niveau extrême. Notre cœur s’amuse à faire du yo-yo, allant taper bien fort au fond de la gorge et nous tirant des grimaces d’écœurements à plusieurs reprises. Et puis quand on pense qu’on a vu le pire, d’autres scènes s’ajoutent sur la pile, poussant l’horreur à ses limites…
David Bédard sait écrire de l’horreur et il sait être efficace dans ce genre littéraire. Les fils d’Adam et Krampus en sont de bons exemples. Avec Les enfants d’Ève, il signe un roman qui confirme ce talent et nous démontre que la source de ses idées est encore loin d’être tarie !
Ce n’est pas là un roman à mettre entre toutes les mains. Parce que ce roman n’épargnera personne. L’horreur se cache dans les couloirs du manoir Caron. Sauriez-vous y faire face ?
24/02/2025
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