Auteur : Dominic Bellavance
Pages : 317
ISBN : 978-2-89819-171-8
Un ancien cuisinier devenu le Souverain de la Souffrance.
Des esclaves enchaînés à leur destin par une puce mortelle.
Un système contrôlé par des cavaliers aux aguets.
Trois évasions simultanées.
Une enquête qui s’enfonce dans le rouge.
Deux ans après Baba Yaga, l’Académie doit interrompre ses opérations. Red est chargé d’une mission dans un village reclus de l’Abitibi, en compagnie d’une brute aux origines russes et d’une mercenaire passionnée par les armes blanches. À leur arrivée, les nuages se contractent, et un orage de sang s’abat sur la communauté.
Après ma lecture du Conte interdit : Baba Yaga, un personnage continuait de me hanter. Tout de rouge vêtu — jusqu’aux cheveux —, impulsif, insolent et farouchement sauvage : Red, le Cavalier Rouge, est un personnage à part, inoubliable. Il est excentrique et intriguant. Pas étonnant qu’un spin-off lui soit consacré !
On retourne donc dans ce lieu sinistre surnommé l’Académie, une organisation secrète qui agit dans l’ombre pour approvisionner les plus riches en esclaves. Ces esclaves sont porteurs de micropuces censées les rendre plus dociles. En cas de rébellion, une simple pression sur un bouton libère un poison directement dans leur corps. Mais voilà que trois esclaves, chacun en un lieu différent, parviennent à s’évader. Une enquête s’engage alors, menant Red et ses acolytes jusqu’à un village isolé de l’Abitibi. Ils y laisseront derrière eux une traînée de sang… et de silence.
J’ai beaucoup aimé retrouver les personnages de Baba Yaga, notamment le trio des Cavaliers. Red, en particulier, se démarque tellement que j’avais hâte de me plonger dans son histoire — et je n’ai pas été déçu ! Ce roman est dur. Si Baba Yaga m’avait semblé un peu plus soft que d’autres titres de la série, Dominic Bellavance, lui, a clairement aiguisé sa plume pour cette suite.
Le texte va droit au but, sans perdre de temps. Dès les premières lignes, on est plongé au cœur de l’action — et ça fonctionne parfaitement. La plume de Dominic Bellavance est vive et sèche, tranchante, et elle laisse des traces. Des traces rouges, évidemment ! Certaines scènes frappent par leur violence extrême : sévices corporels, meurtres sordides. Par moments, le sexe s’impose, mais toujours dans une tonalité sale et malsaine. C’est gore, brutal — à l’image même de Red.
Ce roman n’est peut-être pas sans défauts, mais ses idées fortes et son style percutant en font une lecture aussi efficace qu’addictive. Accrochez-vous. Le sang coulera comme la pluie, et nul ne ressortira indemne de cette expédition !
16/05/2025
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !