Auteur : Bryan Perro
Pages : 263
ISBN : 978-2-89803-427-5
Une ancienne légende de 1764 qui refait surface.
L’école du Gévaudan ainsi que la ville qui l’entoure assiégées par des crimes insolites.
Un monstre qui refait surface et qui raconte ses états d’âmes.
Le regard du diable et l’intelligence d’un gladiateur rusé, gaillard et habile.
Dans ce Conte Interdit, Bryan Perro revisite la légende de la Bête du Gévaudan, surnom attribué à des canidés ayant mené des attaques souvent mortelles sur des citoyens français du XVIIIe siècle, dans le département de la Lozère. Ne croyez surtout pas que la Bête n’est qu’un énième type de loup-garou… c’est bien plus dangereux !
Bryan Perro s’ajoute aux auteur(e)s déjà présents dans la série pour nous présenter le conte de La Bête du Gévaudan. Avec cette histoire, il a su tirer le maximum de son texte pour déstabiliser son lecteur. Aussitôt commencé, on sait que ce conte sera bien différent de ses prédécesseurs… et ce n’est pas peu dire !
Notre personnage principal, ici un certain Kevin, est un jeune homme qui n’a certes pas une vie facile. Psychologiquement torturé, il se laisse emporter par le Mal. La Bête s’empare de lui et commence alors une série de crimes insolites. Kevin s’enfonce alors plus profondément dans l’horreur, se laissant embarquer par la voix qu’il entend dans sa tête. Cette voix c’est le Mal et elle est très persuasive !
La narration de ce conte est d’ailleurs totalement différente de ce qui a été fait par le passé. Ça semble parfois un peu anxiogène, mais le style concorde parfaitement avec l’idée de cette série alors que Bryan Perro s’immisce avec brio dans la grande famille des auteur(e)s des Contes Interdits. Ses idées apportent quelque chose de totalement nouveau, quelque chose d’horrifique et de frissonnant. Quelque chose d’inattendue ! Parce que, si les contes de cette série nous ont habitués à de l’horreur plutôt visuel, ici l’auteur y va de l’horreur psychologique. Celle-là qui prend un malin plaisir à dévorer le cerveau de quiconque s’y laisse prendre.
On parcoure le roman avec rapidité malgré tout le mal qu’il renferme. Les chapitres sont courts et concis et donnent le sentiment d’une lecture rapide et facile. Toutefois, à chaque page tournée, un malaise grandissant s’installe en nous. Tranquillement et sournoisement au début, mais ce n’est qu’un leurre. Bryan Perro y va d’un récit légèrement perturbant et pourtant très efficace !
Le Mal se cache entre les pages de ce roman. Il s’y prélasse, il s’y plait… et il est en quête pour se propager. Il attend dans l’ombre le bon moment. Et ce moment est arrivé. Attention ami lecteur, parce qu’aussitôt que vous ouvrirez ce conte interdit, il sera déjà trop tard ! Vous êtes averti.
01/04/2024
Mouhahahaha!