Auteur : Stephen King

Pages : 278

ISBN : 2-7242-8043-1

A dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, Carrie White vit un calvaire, victime du fanatisme religieux de sa mère et des moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce don, cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu’elle le maîtrise encore avec difficulté…
Un jour, cependant, la chance paraît lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et l’aimer, l’invite au bal de printemps de l’école. Une marque d’attention qu’elle n’aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d’un renouveau ! Loin d’être la souillonne que tous fustigent, elle resplendit et se sent renaître à la vie. Mais c’est compter sans l’aigreur et la mesquinerie des autres élèves.
Cette invitation, trop belle pour être vraie, ne cache-t-elle pas un piège plus cruel encore que les autres ?
Note

Avec Carrie, on découvre une lecture rapide, mais très efficace. L’auteur passe régulièrement de l’histoire en tant que telle aux témoignages des survivants en bifurquant quelques fois par des articles parus dans les journaux. On sait donc pratiquement depuis le début que certains personnages ne survivront pas et que la finale s’annonce incroyable. Le fait que le King nous dévoile de cette façon certains rebondissements de l’histoire ne fait qu’accroître le sentiment de tension que ressent le lecteur tout au long de sa lecture.

C’est incroyable de penser que je n’ai jamais vraiment apprécié les films tirés des romans du King et que, parallèlement, lorsque j’ouvre un bouquin de celui-ci je ne peux plus le lâcher ! Je crois que cela est dû au fait qu’avec un film il est beaucoup plus difficile de bien comprendre les réactions et les gestes des personnages, alors que dans les écrits de Stephen King, tout est si bien décrit. Et si Carrie est son premier roman et qu’on y détecte quelques erreurs de jeunesse, on ne peut qu’apprécier la force qu’il donne à ses personnages, parce que cette force nous permet d’accepter chacune de leurs réactions, qu’elles soit bonnes ou… mauvaises. Comme à son habitude, il nous décrit autant le présent que le passé de chacun d’eux, et même si on ne peut être en accord avec tous leurs gestes, cela permet au lecteur de toujours bien les comprendre. On en apprécie donc d’autant plus la lecture.

C’est loin d’être le meilleur roman de cet auteur. Nous n’avons pas à fouiller bien longtemps pour trouver quelques erreurs d’écriture, mais l’histoire est assez intéressante et très bien décrite dans son ensemble pour pardonner au King ces quelques écarts. Avec Carrie, on peut déjà voir ce qui sera la marque qui caractérisera ce grand écrivain par la suite, à savoir le côté psychologique qui donne la force à ses personnages et qui nous fait accepter si facilement ce qu’il nous raconte. Pas étonnant qu’il ait percé aussi facilement dans le domaine par la suite !

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