Auteur : Collectif

Pages : 302

ISBN : 978-2-924571-09-5

Six histoires d’horreur inspirées par le terroir Québécois!

Quatre nominations au prix Aurora/Boréal 2013!

AURORE, L’ENFANT DU DIABLE, de Nicolas Handfield :
Après l’internement de sa mère à l’asile, la jeune Aurore croit que le malheur de sa famille ne peut empirer. Et pourtant, quand le curé du village suggère à son père de prendre une nouvelle femme, la vie de l’enfant bascule vers l’Enfer. Dans ce pastiche inspiré des films de série B, l’enfant martyre aura sa vengeance!

HÉCATE, de Daniel Sernine :
Pour Louis Leroux, fuir la ville semble la seule solution afin d’échapper à ses démons. Mais les loups, les loups rôdent dans la campagne. Ils l’appellent et le hantent… Tout comme la gueule sanglante d’Hécate, et cette robe maculée de sang.

514 YIH-OOPI, de Luc Dagenais :
Montréal n’est qu’une colonie minière. Depuis sa fondation, elle subit les attaques incessantes des y’i:hoopis, créatures sanguinaires aux youyoulements à glacer le sang. Un seul homme peut défendre la ville contre ces monstres : Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve.

Et les micronouvelles :

LA CHASSE AU GROS GIBIER, de Richard Tremblay.
LE RÉVEILLON DU GRAND DORMEUR, de Martin Mercure.
CRUCIFIXION, de Geneviève Blouin.

Note

Voici un recueil de nouvelles d’horreur sur le terroir québécois. Rempli de terreur, sombre et frissonnant à souhait, laissez-vous porter par les idées de plusieurs auteurs du coin. Ils vous mèneront au plus profond de l’horreur, là où toutes les formes de frissons vous attendent !

Tout d’abord, Nicolas Handfield nous partage l’histoire d’Aurore l’enfant du Diable, sorte de réécriture à la sauce horreur d’un personnage bien connu de la culture québécoise. Seulement dans ce récit, l’enfant martyre nous réserve bien des surprises !

La similitude entre cette histoire et la véritable Aurore l’enfant martyre se retrouve dans les grandes lignes du récit. La mère décède, le père trouve une nouvelle épouse et l’horreur commence entre la nouvelle belle-mère et les enfants. Là s’arrête la comparaison… Parce qu’ici, s’en prendre à la petite Aurore aura de nombreuses conséquences !

C’est glauque, malsain et frissonnant à souhait. Une touche de surprise s’immisce au fil des chapitres et nous emmène cers des chemins cahoteux que nous n’attendions pas. Une immersion dans la culture du Québec, cette fois avec un style plus mordant et… morbide !

Le texte est spécial. C’est très québécois, avec un accent gros comme le bras, les raccourcies dans les mots pis tout le tralala qui caractérise notre jargon. En fait, j’ai pris ce texte un peu à la façon d’un conteur sur le bord d’un feu qui raconte la légende de la place. Le genre de légende qui effraie les enfants et les empêche de dormir la nuit, le genre de légende donne des frissons aussi aux adultes. Et c’était très efficace !

Dans Hécate, Daniel Sernine nous amène dans une histoire de loup féroce. L’horreur y est un peu plus suggestive que dans la première nouvelle. Oh, bien sûr il y a quelques scènes où la bête féroce y va de toutes ses dents et vise les vaisseaux sanguins les plus rempli de sang frais. Mais le récit raconte surtout la détresse d’un homme qui essaie de fuir ses démons en déménageant dans une petite localité.

La terreur prend plus de place que l’horreur dans cette nouvelle. Le texte est simple, fluide et sans accrocs, donnant au lecteur l’impression de voler au-dessus des mots. Entre égorgements et férocité, entre remords et doutes, ce récit offre en si peu de pages l’occasion de découvrir la lycanthropie sous une autre facette.

Quand la peur s’empare d’un village, c’est toute une communauté qui serre les coudes pour régler le problème. Et parfois ça ne se passe pas toujours comme on le voudrait. Un homme ou un loup ? Parfois tout ne tient qu’à ça !

La troisième nouvelle, 514 YIH-OOPI, l’auteur nous amène loin dans le passé de Montréal, alors que l’ile, depuis sa découverte, est une colonie minière. Le danger rôde, les y’i:hoopis, des créatures carnivores sanguinaires qui peuplent l’ile, ne laissent quiconque envahir leur environnement.

La science-fiction rencontre l’horreur dans cette nouvelle de façon plutôt efficace, alors qu’un homme va s’opposer à ces bêtes. Le texte est sans faille, les idées novatrices et démontre un style qui n’est pas pour déplaire à un fan de SF comme moi. Un certain humour parsème le récit, apportant des petits moments de sourire là où on en a besoin.

Certaines scènes sont crues, visuellement explicites et gores à souhait. Ces y’i:hoopis sont horribles et leur férocité a de quoi rendre fou le plus dur d’entre nous !

Et entre ces trois principales nouvelles, trois micronouvelles – moins de deux pages – sur le terroir québécois écrites par des auteurs différents nous sont aussi offertes. Rapides et directes, ces petites nouvelles sont tout de même sympathiques à lire.

Dans l’ensemble, ce recueil de nouvelles horrifiques a de quoi faire frissonner quiconque s’y aventure. Rien de trop compliqué, bien dosé et parfaitement québécois !

02/09/2024

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