Auteur : Terry Pratchett
Pages : 407
ISBN : 2-84172-180-9
Figé dans un immobilisme séculaire derrière sa Grande Muraille, voici l’impénétrable empire agatéen d’Aurient.
La tourmente va le saisir par l’effet d’un petit livre révolutionnaire : Ce que j’ai fait pendant mes vacances. Que s’unissent les travailleurs, qui n’ont rien à perdre que leurs buffles d’eau ! Et, tandis que les seigneurs de la guerre s’affrontent pour le pouvoir, l’Armée rouge se dresse (moyenne d’âge : 8 ans), guidée par le Grand Mage Rincevent (vous avez bien lu), de retour en tête d’affiche.
Mais la Horde d’Argent s’approche de la Cité interdite où réside l’empereur ; six héros cacochymes, dont un en fauteuil roulant, sous la conduite de Cohen le Barbare (90 ans bien sonnés, 1,50 m avec les semelles orthopédiques). L’affrontement est inévitable.
C’est toujours un plaisir de retrouver les histoires loufoques des Annales du Disque-monde de Pratchett, particulièrement lorsqu’il y a un certainMaje du nom de Rincevent qui y participe! J’adore ce personnage (y en a-t-il seulement un que je n’aime pas?!) qui ne cesse malgré lui de se retrouver là où il ne faut pas… là où il ne veut pas! Il est somme toute assez unique dans son genre et ses aventures sont toujours rigolotes et amusantes. Les mésaventures lui collent carrément à la peau… pour notre plus grand plaisir!
Et ses retrouvailles avec Deux-Fleurs – l’un des premiers personnages de la série – offre au lecteur une raison de plus d’apprécier ce roman-ci! Sa naïveté est légendaire et malgré les maladresses évidentes de son mage favori, il croit toujours fortement en ses capacités magiques… qui lui sont malgré tout totalement absents! Et le Bagage, en trame de fond, rappel de bons souvenirs de ce trio de personnages qui a marqué les premiers romans de la série.
Qui plus est, un groupe de barbares incurables se joignent au récit avec en tête un certain Cohen qui n’est pas inconnu des lecteurs. Leur dialogues sont toujours incroyablement bien menés pour laisser sous-entendre un côté sénile très développé qui rendent leur péripéties burlesque à souhait.
Et malgré tout ces personnages tous plus loufoques les uns que les autres, l’histoire est très cohérente et empreinte de réalisme. Malgré le ridicule, les sujets abordés démontrent en toile de fond une réflexion sur notre propre monde. Cette fois-ci, la politique prend une énorme place et Terry Pratchett ne cesse de trouver des façons différentes de décrire les problèmes du communisme ou du totalitarisme.
Comme toujours avec les romans du Disque-monde, on a droit à beaucoup de réflexions. Le style littéraire unique de l’auteur a tout pour accrocher le lecteur. C’est clair, c’est simple et c’est toujours très imagé. Et avec l’humour à la Pratchett, on ne peut pas demander mieux pour passer un agréable moment de lecture!
23/08/2016
Répondre
Se joindre à la discussion ?Vous êtes libre de contribuer !