Auteur : Clive Barker
Pages : 155
ISBN : 978-2-07-045020-6
Lorsque Rory emménage dans la maison de son enfance avec Julia, sa jeune épouse, il est convaincu que c’est le début d’une nouvelle vie, même si la bâtisse n’est pas en très bon état. Et puis il y a Frank, son frère, dont il n’a pas entendu parler depuis le mariage. Mais ce n’est pas inquiétant : celui-ci a toujours été un aventurier, parcourant la planète à la recherche de sensations inédites. Pourtant, cette fois, il se pourrait que Frank ait trouvé la clé d’un monde d’où l’on ne revient pas, un monde où plaisir rime avec douleur.
Surtout connu des amateurs de cinéma d’horreur,Hellraiser est une des pièces maîtresses de l’ouvre de Clive Barker. Il y invente un univers qu’il ne cessera de visiter tout au long de sa carrière, et des personnages hors du commun, les Cénobites, qui vous hanteront longtemps.
J‘ai déjà lu des romans de Clive Barker par le passé et je savais donc que le style littéraire de l’auteur allait me satisfaire. Et comme beaucoup, j’ai bien sûr entendu parler du film tiré de ce roman sans toutefois l’avoir vu. Je dois être honnête, je n’aime pas vraiment les films d’horreur. Par contre, il n’en va pas de même pour l’horreur dans les romans que j’apprécie beaucoup plus. Et avec cet auteur, l’horreur est toujours au rendez-vous!
Le lecteur est transporté immédiatement au centre de l’histoire, sans détours ni fioritures inutiles, et l’ambiance oppressante et malsaine qui en est ressenti ne le quitte pas avant la dernière page. Celles et ceux qui n’aiment pas les romans à rallonge auront de quoi se mettre sous la dent. Toutefois, je m’attendais à un roman un peu plus poussé, un peu plus fouillé dans son ensemble. Et pourtant, le tout semble bien se compléter et s’imbriquer pour permettre une lecture somme toute assez complète. C’est assez surprenant.
Les personnages sont assez atypiques, voire même étrange par moment. Leur réactions sont souvent perçu comme étant surprenantes, peut-être justement en lien avec le style de roman qui est très expéditif. Les Cénobites – ces créatures de forme humaine mais à l’apparence terriblement menaçante – font carrément froid dans le dos. Et ces personnages font de ce récit une histoire à part qui marque l’imaginaire.
C’est un petit roman de près de 160 pages qui est fluide et se laisse lire très facilement. L’ambiance glauque est bien représenté, les frissons de dégoûts sont là parfois. Mais si le style « road movie » permet l’immersion total du lecteur et offre un côté énigmatique et inquiétant qui ferait frémir n’importe qui, il est somme toute dommage que l’histoire n’ait pas été plus approfondie. Malgré les personnages qui sont attachants, ils restent assez ambigus. J’aurais aimé un peu plus de profondeur ou même un côté psychologique un peu plus poussé qui nous en aurait appris un peu plus sur leur choix dans l’histoire. Bref, j’aurais peut-être pris deux centaines de pages en plus.
Et pourtant, malgré le fait qu’il y a des lacunes, je peux clairement dire que j’ai passé un bon moment de lecture. La petitesse du roman donne inévitablement le goût d’en savoir plus et c’est peut-être ça la force de ce roman. Le lecteur n’a pas le temps de se poser trop de questions tout comme il n’a pas le temps de s’ennuyer non plus!
13/10/2016
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