Auteur : Isaac Asimov
Pages : 259
ISBN : 2-7242-6122-4
« J’ai un démon avec moi, monsieur Asimov. Un petit démon, certes, mais avec un coeur gros comme ça. »
Curieuse entrée en matière. Curieux personnage que ce George, rencontré par l’écrivain lors d’une convention de science-fiction et qui, très vite, se révèle maître dans l’art de se faire inviter à dîner. Mais qui paiera Asimov au centuple en lui racontant l’ahurissante histoire de sa vie. George a un problème : il aime rendre service — et un atout : Azazel, un petit diable rouge de deux centimètres de haut, extraterrestre d’origine, et que George peut faire apparaître à volonté. Azazel a des pouvoirs très étendus et il suffit que George explique le cas pour que le minuscule personnage intervienne dans le sens désiré. Le problème, c’est qu’Azazel ne sait que ce qu’on lui dit et George ne s’explique pas toujours clairement. A eux deux, ils provoquent des catastrophes.
Voici une lecture bien particulière. L’auteur, surtout connu pour ses classiques de la science-fiction, a décidé de nous partager ces petites histoires comme s’il relatait ses propres rencontres avec son personnage qui détient son petit démon (et faites gaffe comment vous l’appelez parce qu’il est très susceptible !). Une fois quelques verres d’alcool dans le corps, il devient bien bavard sur son petit ami démoniaque et notre cher auteur nous partage ici ses histoires.
Ce roman est en fait un ramassis de petites nouvelles écrites par l’auteur et qui étaient toutes parues dans des magazines de science-fiction de l’époque. Ce style donne, bien sûr, quelques répétitions, surtout en début de chacune des nouvelles. En fait, c’est un peu comme un feuilleton qui débuterait de façon similaire mais avec toujours un petit changement. C’est répétitif certes, mais c’est aussi sympathique. Et chaque nouvelle apporte son histoire différente.
C’est une écriture d’une autre époque avec un parler d’une autre époque. C’est parfois humoristique, parfois surprenant, mais toujours agréable et amusant. Rien de sophistiqué en fait. Simple, comme ce qui pouvait se retrouver dans un magazine de science-fiction des années ’80. En fait, ce sont des satires humoristiques de cette époque.
Si vous n’aimez pas les nouvelles courtes, ce recueil n’est pas pour vous. Moi, je vois ce roman comme un bon compagnon avec lequel on peut prendre notre temps. Lire une nouvelle ou deux demande très peu de temps.
Et c’est probablement ce qui fait le gros désavantage du roman. Ça devient vite redondant comme lecture. Lire le livre de bout en bout sans s’ennuyer un peu serait mentir. Toutefois, jumelé à une autre lecture en y revenant de temps en temps entre quelques chapitres devient plaisant. C’est ce que j’ai fait et je crois sincèrement que ça ait pu aider un tant soit peu à augmenter mon appréciation de cette lecture.
19/04/2023
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