Auteur : Terry Pratchett
Pages : 189
ISBN : 978-2-290-01761-6
Dans son sillage, des créatures féroces parachèvent son oeuvre de destruction. Cernés, les Munrungues s’engagent dans un périple à travers les poils, sous la conduite des frères Orkson.
Un voyage qui les conduit à la découverte des merveilles de leur monde et changera pour toujours la vie des Fils de la poussière…
Comme beaucoup, j’ai connu Terry Pratchett avec sa série des Annales du Disque-monde, ce monde fabuleux et magique où le côté humoristique en a fait sa renommée. Mais qu’en est-il des autres écrits de cet auteur ? Il y a longtemps que je veux le découvrir !
Une première version de cette histoire fut écrite en 1971, alors que Terry Pratchett n’était âgé que de dix-sept ans. Comme il le dit lui-même en avant-propos dans le livre, sa vision de la fantasy n’était pas tout à fait au point à ce moment ; il pensait alors que les histoires de fantasy n’étaient rien d’autre que des histoires de rois et de grandes batailles. Puis, vingt ans plus tard, alors qu’il connaît un grand succès avec le Disque-monde, sa vision de la fantasy change et il décide de réécrire ce texte pour en faire cette version officielle et définitive. Le peuple du tapis est donc le seul ouvrage co-écrit… par le même auteur !
Le tout se passe donc sur un tapis, vous l’aurez deviné. Un simple tapis où la végétation se traduit par des poils de couleurs différentes et des bosquets de poussière aux couleurs douteuses. Vous ne pensiez pas qu’un tapis pouvait contenir de la vie ? Eh bien, si ! Ce monde plat renferme plusieurs créatures étranges et plusieurs cités – dont la plus grande ne fait que la grosseur d’un simple point. Et c’est entre les poils de ce dit tapis que nous découvrons toute l’immensité de la petitesse !
Cet univers original où le sable et le sucre tombe du ciel et aux endroits qui se nomment par exemple Pieddechaise, offre toutes les possibilités d’une histoire de fantasy humoristique intéressante. Alors que le Grand Découdre frappe le tapis, le peuple des Munrungues voient leur village attaqué et doivent se déplacer pour survivre. Leur voyage leurs feront affronter maints périls et les mèneront à faire plusieurs rencontres inattendues et surprenantes.
Les personnages sont fidèles à ce que l’auteur nous a habitué. Ils sont plutôt caricaturaux et exagèrent toujours leur façon de faire. Forficule, le chaman du village, démontre toujours un parler bizarroïde aux tournures de phrases complexes qui ne veulent finalement pas dire grand-chose. L’attachant Snibril – petit frère malin de Glurk qui, lui, ne se pose pas trop de question et préfère le style du rentre dedans – est un pensif et s’arrange toujours pour s’en sortir du mieux possible en suivant les règles.
J’ai connu Terry Pratchett avec sa série du Disque-monde et je suis immédiatement tombé en amour avec sa plume. Son humour est toujours très burlesque, mais raconté de façon très fine et précise. Pratchett ne fait pas de l’humour juste pour faire de l’humour. Il aime se servir de la caricature pour faire passer ses messages envers la société. C’est ce qui fait le charme de cet auteur, car bien que ses personnages en fassent toujours trop, ils le font toujours pour nous divertir de la meilleure des façons !
J’adore Terry Pratchett !
28/12/2017
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