Auteur : Patrick Senécal
Pages : 333
ISBN : 978-2-922145-66-2
Dès lors, l’univers de la famille Hamel bascule. Mais lorsque la police arrête le meurtrier, un terrible projet germe dans l’esprit enténébré de Bruno : il va s’emparer du monstre et lui faire payer ce qu’il a fait à sa petite fille.
Le jour de la comparution du meurtrier, Hamel, qui a minutieusement préparé son coup, kidnappe le monstre, puis transmet aux autorités policières un message laconique : celui qui a violé et tué sa petite fille va souffrir pendant sept jours, après quoi il sera exécuté. Ensuite seulement, lui-même se rendra.
Que ferions-nous si ça nous arrivait ? Comment réagirions-nous si notre enfant était violé et tué et que nous avions la « chance » d’avoir l’assassin devant nous ? Ces questions ouvrent très certainement un débat sur le sujet, car personne ne peut prévoir à l’avance qu’elle serait sa réaction face à un tel crime. Et ce roman le prouve puisqu’il est impossible de terminer cette histoire sans en être marqué d’une façon ou d’une autre.
C’est un livre vraiment difficile à lire par moment. C’est horrible, c’est éprouvant, mais c’est aussi terriblement efficace. Le côté thriller que démontre l’auteur avec ce récit est franchement déstabilisant et le lecteur passe parfois du côté du bourreau à celui de l’assassin. Parce que oui, même si en débutant la lecture de ce roman le lecteur est en parfait accord avec la torture dont fait subir le père de famille à l’assassin de sa fille, tout change par la suite tellement l’horreur prend une grande place. Ce que fait vivre Bruno Hamel à son prisonnier, va loin… très loin. Plus on avance dans la lecture et plus on en vient à se dire qu’il le pourrait pas aller plus loin, qu’il ne pourrait pas lui faire plus mal, mais force est de constater que l’horreur et la torture dans la vengeance peut aller toujours plus loin!
Le style littéraire de Patrick Senécal est unique. Il est souvent comparé à Stephen King puisque l’horreur qu’il démontre dans ses écrits ne peut se comparer qu’à lui. Toutefois, bien que le style soit similaire, Senécal fait preuve d’un contrôle hors du commun pour ce qui a trait à l’horreur et à la psychologie des personnages dont les amateurs du genre ne peuvent qu’apprécier. Le lecteur est tenu en haleine du début à la fin et ce, même si nous avons une bonne idée sur la façon dont le récit se terminera…
C’est une lecture difficile. Mais c’est une lecture efficace. Parce que des violeurs et des assassins d’enfants il y en a eu plusieurs… et malheureusement il y en aura sûrement encore dans les années à venir. L’histoire de ce petit roman fait froid dans le dos, justement parce que le sujet dont il traite est purement réaliste. Et vous, que feriez-vous face à l’assassin de votre enfant ?
24/12/2012
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