Auteur : Stephen King
Pages : 566
ISBN : 978-2-226-17969-2
Pendant vingt-cinq ans, Lisey a partagé les secrets et les angoisses de son mari. Romancier célèbre, Scott Landon était un homme extrêmement complexe et tourmenté. Il avait tenté de lui ouvrir la porte du lieu, à la fois terrifiant et salvateur, où il puisait son inspiration. À sa mort, désemparée, Lisey s’immerge dans les papiers laissés par Scott, s’enfonçant toujours plus loin dans les ténèbres qu’il fréquentait…
Histoire de Lisey est le roman le plus personnel et le plus puissant de Stephen King. Une histoire troublante, obsessionnelle, bouleversante, mais aussi une réflexion fascinante sur les sources de la création, la tentation de la folie et le langage secret de l’amour. Un chef-d’œuvre.
Ouf ! Que dire de cette lecture ? Il y a tellement de chose à dire qu’il est difficile de trouver par où commencer. Stephen King est un auteur que j’adore et que je lis depuis de nombreuses années. Il réussit tout le temps à m’embarquer dans ses histoires et me pousse parfois à dépasser mes limites. Pour Histoire de Lisey, je dois avouer que ça été un peu plus ardu qu’à l’habitude. Du moins, pour les deux premiers tiers du roman…
C’est une histoire à part des habitudes du King. Un récit avec beaucoup de longueurs, ardu et souvent difficile de lecture. Et malgré tout c’est aussi une belle histoire pour qui décide de se rendre jusqu’au bout. Ça commence alors que Lisey a déjà perdu son mari et qu’elle décide de faire le ménage de ses papiers. Étant un auteur célèbre, Scott Landon en a laissé des tonnes de papiers. C’est en cherchant dans tous ces documents que Lisey se remémore des souvenirs… des beaux souvenirs, mais aussi des souvenirs pénibles et difficiles à comprendre.
En fait, j’ai eu beaucoup de mal avec ce roman. Je crois qu’il y a un bon 300 pages en trop qui compliquent considérablement le récit. Ça n’apporte pas grand-chose à l’histoire, hormis peut-être des longueurs difficiles et ennuyantes. De plus, le langage codé des personnages a de quoi rendre fou le lecteur qui se demande si ça apporte réellement de l’intérêt à l’histoire alors qu’il bute plus souvent qu’autrement sur certaines tournures de phrases. C’est le premier King qui me laisse un certain goût amer de ce côté…
C’est un récit bizarre. Le monde de Scott Landon est spécial et complexe. C’est une belle histoire, mais comme dans toute belle histoire, il y a aussi du mauvais. C’est une histoire d’amour, une histoire de deuil et une histoire de flashbacks douloureux. On alterne entre le présent et les souvenirs constamment. On finit par s’attacher au personnage de Lisey. Assez facilement en fait. Mais j’ai trouvé les deux premiers tiers du roman d’une lourdeur assez marquée. Malgré tout, cette femme d’un écrivain célèbre a conquis mon cœur. Je ne voulais pas la laisser de côté trop longtemps. J’ai donc avancé lentement dans cette lecture, choisissant mon propre rythme.
Et puis la conclusion se dessine tranquillement nous donnant l’espoir d’une finale plus intéressante. L’histoire se tourne tranquillement vers le fantastique de façon parfaitement dosé pour rendre le récit encore plus mystérieux et attachant.
J’ai autant aimé que détesté ce roman. Je l’ai trouvé long et banal un bon moment. Ça semble même décousu à certains passages. Mais encore une fois le King a su me titiller suffisamment pour que je m’accroche jusqu’au bout. Et ça en a valu la peine !
19/10/2024
«Les souvenirs distordent la perspective, et les plus vivaces ont le pouvoir d’annihiler complètement le temps pendant qu’on est sous leur emprise.»
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