Auteur : Stephen King

Pages : 96

ISBN : 978-2-277-30004-5

Foutu singe au sourire grimaçant ! Tout en dents ! L’œil vitreux.
Un diable qui sort d’une boîte… Hal l’avait précipité au fond d’un puits. Et le voilà qui resurgit vingt ans plus tard. Le même. Avec ses ailes noires. Et, comme un écho venu de l’enfer, ces horribles cymbales qui s’entrechoquent, signant à chaque fois un arrêt de mort. Partout, l’ombre de la mort plane. Quand elle ne s’incarne pas dans le jouet le plus innocent, elle rôde dans Le chenal, attirant par son chant les vivants en sursis.
« Stella, quand viendras-tu de l’autre côté, sur le continent ? » Traverser le chenal à 95 ans ! Une invitation certes, mais au grand voyage… Chez Stephen Ring, un rien dérape et le décor qui nous était familier prend soudain un avant-goût d’apocalypse !

Note

C’est un petit livre très court qui contient deux histoires. La première, et la principale, nous parle d’un jouet aux caractéristiques plutôt macabres et flippantes, alors que dans le second récit on y découvre une histoire touchante sur la vieillesse et la mort qui vient inévitablement à la fin de sa vie.

La première nouvelle, Le Singe, est une histoire relativement sombre et flippante par moment. C’est quelque peu horrifique et le récit rend surtout mal à l’aise. Ce fameux jouet, ce singe avec ses cymbales, donne froid dans le dos. Il ne bouge pas beaucoup, on ne parle pas ici d’une poupée possédée qui se déplace pour vous traquer. Non. C’est seulement un petit singe en peluche dont le mécanisme qui doit être remonté pour le faire claquer des mains est brisé… Ou du moins, il marche quand ça lui chante. Et alors il est trop tard… car un grand malheur arrivera !

Hal en sait quelque chose. Ce singe lui a fait vivre l’enfer quand il était jeune. Et ce singe, il s’en est débarrassé au fond du puit avant l’âge adulte. Ça il en est certain ! Comment peut-il se retrouver là plusieurs années plus tard ?

Dzing-dzing-dzing… Le singe est là. Dzing-dzing-dzing, Fuyez ! Mais surtout, restez à l’affut… parce qu’une personne autour de vous va très certainement mourir ! Brrr… que je n’aimerais pas rencontrer ce jouet… Il fout la trouille !

Dans la deuxième nouvelle, Le Chenal, Stephen King nous amène ailleurs. Alors que le surnaturel tenait une place importante dans la première histoire, ici il y en a très peu… on parle d’une goutte tout au plus.

On y côtoie Stella, vieille dame au seuil de la mort, qui a passé toute sa vie sur une petite île sans jamais mettre le pied sur le contient tout à côté. Stephen King nous maintient entre le rêve et la réalité, là où le dernier grand voyage commence. Le texte est délicat, presque affectueux et même rassurant par moment. Rien de compliqué, juste une vieille dame qui se dirige tranquillement vers sa mort après une longue vie bien remplie.

C’est un récit sur la mort qui vient inexorablement à la fin de la vie, une histoire sur le chagrin de la perte de ceux qu’on aime mais où la joie se mélange tout de même quelque peu à la tristesse d’un tel moment.

J’ai trouvé que ce petit livre fait une très bonne introduction dans l’univers de Stephen King. C’est angoissant juste ce qu’il faut, simple et efficace. Rien de trop poussé, rien de trop complexe. Juste deux petites histoires sympathiques qui démontrent tout le talent de l’auteur dans ce style littéraire.

02/08/2024

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