Auteur : Stephen King
Pages : 543
ISBN : 978-2-7441-1560-6
Mieux vaut ne pas pénétrer dans le monde Rose Madder sans y être invité… Quatorze ans de mariage, quatorze ans de mauvais traitements : toute la vie de Rosie. Un enfer ! Doublé d’une obsession : fuir son tortionnaire de mari, flic jaloux, bourreau sadique, prêt à la massacrer à la première occasion. 900 kilomètres suffiront-ils à la préserver de Norman ? Qui donc pourrait lui venir en aide ? Personne en ce monde.
Mais il existe un autre monde. Celui de Rose Madder. Cette femme n’est peut-être qu’un personnage de tableau, une hallucination. Elle possède pourtant un pouvoir étrange. Un pouvoir dont Rosie pourrait profiter. À moins qu’en traversant la toile, elle ne déchaîne l’apocalypse…
Rose Madder est un roman un peu moins connu de Stephen King. Ce n’est pas un roman comme les autres de cet auteur. Il mêle le réalisme brutal au fantastique inquiétant. C’est un mélange intriguant de réalisme, de psychologique, avec une petite touche de fantastique qui arrive sur le tard. Et si fuir l’enfer ne suffisait pas ? Et si, derrière une toile étrange, se cachait un autre monde – tout aussi dangereux, mais qui pourrait être libérateur ? C’est ce que Rosie découvrira lorsqu’elle trouvera finalement la force de quitter son mari violent.
Comme toujours, Stephen King propose des personnages fouillés. Rose, brisée par quatorze ans de violence conjugale, trouve finalement la force de fuir. Son parcours, à la fois bouleversant et inspirant, incarne la résilience. Norman, son mari, symbolise la terreur domestique. Il exerce un contrôle total sur Rose pendant des années, avec une brutalité extrême. Policier, il détourne son autorité pour mieux contrôler et traquer Rose. King en fait un monstre froid et paranoïaque, glaçant de réalisme.
Publié en 1995, Rose Madder s’inscrit dans la veine plus psychologique des romans de Stephen King. Ici, l’auteur délaisse les monstres surnaturels classiques pour explorer des terreurs bien réelles : la violence conjugale, la fuite et la reconstruction.
Fidèle à son style habituel, Stephen King prend encore une fois son temps… et ce roman ne fait pas exception ! Il souffre de quelques longueurs – une constante chez le King, dont les récits sont souvent riches, mais parfois un peu trop étirés. À mon sens, quelques dizaines de pages en moins n’auraient pas nui à l’intrigue et auraient même permis de resserrer le récit. Néanmoins, ces descriptions ou ces moments de longueurs permettent de renforcer le sentiment de tension psychologique.
Le fantastique, bien que tardif, devient un symbole puissant de libération dans le récit. La toile mystérieuse que Rosie se procure pour meubler son nouveau chez soi représente non seulement une échappatoire physique, mais aussi psychologique. À travers ce monde parallèle, Rose trouve un moyen de se reconstruire et d’échapper à l’emprise de son mari. J’ai beaucoup apprécié cette idée.
En somme, Rose Madder n’est pas exempt de défauts, mais il reste une lecture forte, marquée par une atmosphère singulière et un message d’espoir puissant. Ce roman m’a parfois perdu, puis rattrapé. Il m’a dérouté, parfois ennuyé, mais surtout ému. Rose Madder n’est pas parfait, mais il raconte une histoire de survie qu’on n’oublie pas facilement !
08/04/2025
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