Auteur : Orson Scott Card
Pages : 379
ISBN : 2-84172-020-9
Je suis vieux, se dit Surâme. Je suis une machine de quarante millions d’années. Comment savoir si mon jugement est sain ?… Si seulement je pouvais m’entretenir avec le Gardien de la Terre !
Mais comment préparer le long voyage vers la Terre des origines ? Depuis qu’il a tué Gaballufix, Nafai est exilé dans le désert avec son père et ses frères. A Basilica, les luttes intestines ne font que s’envenimer. Et la pire menace ne viendrait-elle pas de l’empire des Gorayni, ce peuple conquérant du Nord, et surtout de son plus brillant général ? On le surnomme Mouj et ses hommes lui vouent une loyauté sans bornes. Or l’armée de Mouj n’est qu’à quelques jours de marche de Basilica…
Avec Basilica, le lecteur découvrait l’introduction d’une histoire qui semblait prometteuse dans le genre science-fiction. Ce deuxième tome reprend l’histoire là où elle avait été laissée à la fin du premier et c’est avec un grand plaisir que j’ai retrouvé les héros de ce roman. Nafaï n’a pas vraiment vieilli, mais les événements qu’il a subit quelques jours plus tôt l’a profondément marqué et l’a poussé à sortir un peu plus vite de l’enfance. Dans ce tome-ci, il devra s’affirmer pour prendre la place que Surâme lui a destiné.
Le premier tome m’avait laissé une forte impression et j’avais hâte de me replonger dans cette histoire des plus incroyable. Cette fois, le rythme est plus lent que le premier roman, mais les relations entre les personnages évoluent de façon intéressante. Et la venu d’un nouveau personnage – le Général Mouj – a de quoi impressionner le lecteur. Pas de doute, Orson Scott Card sait s’y prendre pour bien camper ses personnages et bâtir un monde des plus extraordinaire. Les principaux sont de plus en plus familier et c’est avec un réel plaisir qu’on les retrouve à travers les pages de ce roman.
L’histoire prend donc forme tranquillement, agrippant la volonté du lecteur et le poussant à toujours vouloir en savoir plus. Au fil des pages, on se surprend à aimer les personnages – tous sans exception – et on peine à s’imaginer tous les sacrifices qu’ils doivent faire pour faire avancer les désires de Surâme, lui qui veut mener à bien son objectif de ramener les humains sur la planète Terre… cette planète originelle que l’humanité a dû abandonner après sa quasi-destruction il y a plus de 40 millions d’années.
Certains y verront une pâle copie de certains textes bibliques et il est vrai que ces deux histoires regroupent trop de similitudes pour démentir le fait que l’auteur s’y ait grandement inspiré pour écrire son récit. Néanmoins, malgré mon côté craintif envers les religions dans les romans, ce détail ne m’a pas du tout démoralisé et j’y ai vu là plus un clin d’oeil intéressant qu’une tentative d’y inclure un sens biblique à l’histoire.
Si le premier tome de la Terre des Origines donnait au lecteur le sentiment d’une série qui s’annonce intéressante, ce deuxième a tout en lui pour permettre de passer un bon moment et donner envie de saisir le tome suivant sans trop tarder. Parce qu’après tout, on a hâte de savoir ce qui s’est passé sur la Terre il y a tant d’années!
05/11/2016
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