Auteur : Stephen King

Pages : 1121

ISBN : 2-7242-7839-9

Tout avait commencé juste avant les vacances d’été quand le petit Browers avait gravé ses initiales au couteau sur le ventre de son copain Ben Hascom.
Tout s’était terminé deux mois plus tard dans les égouts par la poursuite infernale d’une créature étrange, incarnation même du mal. Mais aujourd’hui tout recommence. Les enfants terrorisés sont devenus des adultes. Le présent retrouve le passé, le destin reprend ses droits, l’horreur resurgit. Chacun retrouvera dans ce roman à la construction saisissante ses propres souvenirs, ses angoisses et ses terreurs d’enfant, la peur de grandir dans un monde de violence.
Note

C’est avec un début immédiat et très prenant que l’histoire commence pour ensuite connaître certaines longueurs, le temps de bien mettre en place les personnages principaux et leur côté psychologique. Quelques fois ces longueurs peuvent paraître redondantes et on passe beaucoup de pages avant d’atteindre un certain degré d’action soutenu.

Toutefois, tout est intéressant et c’est là l’art de Stephen King. En avançant dans le récit, on s’aperçoit très vite que ce sera gros, très gros. De là l’importance de bien installer le décor et les personnages. L’auteur réussit donc très bien à nous faire aimer le Club des Ratés, nous faisant même ressentir un certain lien de complicité avec eux. Qui plus est, même les personnages secondaires – dont l’importance dans l’histoire n’est pas à discuter – imposent un certain respect et une sorte d’attachement se développe envers eux au fil des pages.

Le récit passe du présent au passé et du passé au présent de merveilleuse façon, laissant toujours le lecteur sur sa faim à chaque fin de chapitre. En fait, Stephen King contrôle parfaitement bien son texte et c’est avec une précision incroyable qu’il dévoile peu à peu l’histoire, poussant son récit à la limite parfaite de la compréhension pour permettre au lecteur de rester en haleine durant sa lecture.

L’horreur, très présent tout au long du récit, est ici poussé presque aux limites de l’acceptation ; il prend la forme de Ça, une créature magnifiquement bien imaginée qui n’a de cesse de faire peur à qui elle veut, en particulier à des enfants dont l’imaginaire est si développée. Car oui, ce sont en grande majorité des enfants qui forment le groupe de personnages principaux. Toutefois, ces enfants ne sont pas perçus par le lecteur comme des gamins, puisqu’ils possèdent une belle maturité.

Écrit avec une richesse incroyable et débordant d’une imagination infinie, Stephen King nous entraîne avec cette histoire dans des endroits insoupçonnés de notre imaginaire où l’horreur et les angoisses de chacun sont différents – et pourtant si semblables en même temps – pour finalement en ressortir inquiet et fasciné à la fois. On termine ce livre profondément marqué et au final c’est avec un sentiment de perte que j’ai tourné la dernière page. Non pas une perte de temps. Plutôt comme la perte… d’un bon ami…
Franchement bravo !

22/08/2011

 » Ça avait créé un endroit à sa propre image que Ça contemplait avec satisfaction grâce aux lumières-mortes qui étaient ses yeux. Derry était son abattoir, les gens de Derry son troupeau. « 

1 réponse
  1. Dominic
    Dominic dit :

    Un très bon SK ! Fidèle à lui-même, Stephen King sait bien mettre en place ses personnages, ses éléments qui peuvent sembler banales à première vu, mais qui prennent place lorsque l’action est présente et qui permettent de s’attacher aux personnages, aussi bien bons que méchants. J’aime bien l’univers dans lequel SK nous plonge. Il est maitre de son histoire et n’épargne pas beaucoup de détails (et le lecteur lol). Il ne mâche pas ses mots, ni ses idées. Il sait comment rendre ses lecteurs accros et les faire accrocher.

    J’ai bien apprécié la gang des Ratés. Je m’y suis attaché. Les bêtises que peuvent faire une bande de jeunes m’ont fait sourire plus d’une fois. J’ai eu des frisons, des rires, des sourires, de la peine, du dégoût. C’est ce que j’aime avec un SK, il nous fait passer par une panoplie de sentiments.

    Un très bon livre qui m’a plu !

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