Auteur : Gabriel Thériault

Pages : 220

ISBN : 978-2-89808-574-1

Des bûcherons assoiffés d’émotions fortes.

Des drogues dures qui ont remplacé le petit rhum.

Un Mal que l’entendement ne peut comprendre ou une hallucination qui entremêle les pensées ?

Des êtres sans visages ou des têtes sans conscience ?

Lisez bien. Regardez bien. Là ! Est-ce le diable que vous avez vu ? Hélas, ces choses de l’abîme peuvent prendre bien des visages, selon le regard qu’on leur jette…

Dans cette chasse-galerie sur l’acide, les Contes Interdits plongent la main dans le terroir québécois pour le remuer et trouver ce qui pourrit là-dessous. La légende, repeinte aux couleurs noires de l’effroi, en ressort profondément changée, éclaboussée de sang.

Note

Gabriel Thériault s’invite dans la danse des Contes Interdits, joignant plusieurs auteurs qui ont fait leurs preuves dans le style sanglant que représentent ces récits. Je connais cet auteur pour avoir déjà lu son roman historique de guerre Dans les ventres d’acier. J’y avais découvert une histoire fascinante ! Avec la Chasse-galerie, j’allais découvrir une autre facette de Gabriel Thériault. Un côté beaucoup plus sombre… et inquiétant !

Que se passerait-il si un groupe de bûcherons québécois faisait un pacte avec le Démon sans tenir parole ? Croyant être victimes d’hallucinations collectives après une longue soirée à consommer des drogues dures, cette rencontre avec cet être sans visage ne peut qu’être une histoire de méga bad trip. C’est du moins ce que croit ce groupe de bûcherons… Hélas, ils le regretteront bien assez vite !

Le personnage principal – lequel raconte lui-même l’histoire – est plutôt antipathique par son arrogance. Il frôle la misogynie par moment et il a une façon de penser assez limité. Pour être honnête, le groupe de personnages m’a semblé être plutôt inintéressant. Je ne m’y suis pas trop attaché… Et pourtant, je m’en fous ! Parce que ces personnages ne représentent pas l’histoire elle-même.

Tout au long de ma lecture les images d’un film d’horreur se déroulaient dans ma tête. Un bon vieux film d’horreur du style des années ´80-´90 et qui met l’emphase sur les éclaboussures de sang et les scènes répugnantes. Un mélange entre le film The thing et Dreamcatcher… mixé avec The Blob. C’est bourré de clichés mais c’est tout de même très cauchemardesque, horrible et écœurant !

Les amateurs de sensations fortes et d’horreur seront servis avec ce roman. L’ambiance est à couper au couteau et l’angoisse est présente tout au long des chapitres. Les scènes décrites par l’auteur sont justes et efficaces. Le froid semble nous accrocher le cœur par moment et les images qui ne cessent de changer dans notre tête ne sont qu’une succession d’épouvante. Le lecteur en ressort de cette lecture l’esprit gavé d’horreur et de scènes tous plus ignobles les unes que les autres…

Ces pauvres bûcherons, bien qu’ils me soient antipathiques, ne l’auront vraiment pas facile. Le cauchemar dans lequel ils se retrouvent ne peut pas être un bad trip. Parce que dans un bad trip, il n’y a pas des gens qui meurt tout autour de vous !

Gabriel Thériault réussit donc son pari et son intégration dans la grande famille des Contes Interdits se fait de la bonne façon. C’est un conte difficile à lire par moment et certains points peuvent décourager un lectorat qui ne serait pas prêt à autant de chairs déchirées et à autant de sauvageries. Mais pour celles et ceux qui ont le cœur bien accroché, lancez-vous !

Et surtout, soyez toujours respectueux des promesses que vous faites. Parce qu’il n’est pas exclu qu’une promesse brisée vous amène dans un cauchemar bien pire que tout ce que vous pourriez imaginer !

14/11/2022

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