Auteur : Stephen King

Pages : 445

ISBN : 2-7441-7724-5

Un inconnu s’arrête dans une station-service perdue au fin fond de la Pennsylvanie, au volant d’une Buick « Roadmaster », un magnifique modèle des années 1950… qu’il abandonne là avant de disparaître. Alertée, la police vient examiner le véhicule, qui se révèle entièrement factice et composé de matériaux inconnus.
Vingt ans plus tard, la Buick est toujours entreposée dans un hangar de la police d’Etat, et rien n’a filtré des phénomènes surnaturels qui se produisent à son entour, et qu’elle semble provoquer. Un homme veut cependant savoir la vérité : Ned Wilcow, le fils du policier initialement chargé de l’enquête, mort depuis dans un mystérieux accident.
Et si rouvrir les portières de la mystérieuse automobile revenait à ouvrir les portes de l’horreur ?

Note

Voici une histoire qui tourne exclusivement autour d’une vieille bagnole. Une Buick Roadmaster 1954… ou enfin presque. Elle en a du moins l’apparence. Mais cette voiture n’en est pas vraiment une, du moins pas au sens strict du terme. Trop de chose cloche avec ce véhicule qui est gardé dans le hangar B de la police d’état. Parfois, il y a des phénomènes surnaturels qui se produisent aux alentours du hangar. La température qui baisse, des éclairs qui jaillissent de partout, de petits animaux (ou une personne!) disparaissent subitement… Et parfois c’est l’horreur !

Une histoire écrite par le King qui traite d’une voiture possédée (ou hantée) a déjà été vu auparavant avec son roman culte Christine. Alors Roadmaster ne serait pas qu’une pâle copie ? Eh bien non ! D’aucuns préfèrent le récit de la voiture rouge qui s’attaque au gens et qui se répare toute seule et n’ont pas appréciés l’histoire de la Buick. D’autres ont bien aimé l’histoire de Roadmaster qui présente un côté moins meurtrier et plus subtile. Je fais partie de ceux-là. Il y a moins de rebondissement que dans Christine certes, et parfois quelques longueurs semblent parsemer le roman, mais rien de trop dramatique. Tout est intéressant.

Les personnages sont attachants et d’une profondeur intéressante. On aime les suivre, on frissonne avec eux et on a peur pour eux. Leurs flashbacks nous sont racontés chacun à leur façon, ce qui donne encore plus de crédibilité au récit.

Pour être sincère, j’ai embarqué à pieds joints dans ce livre et je me suis laissé aller à vivre les horreurs que cette vieille bagnole avait à nous montrer. Ô parfois ce n’est rien d’autre qu’une puissante lumière qui nous donne la chair de poule… mais il y a aussi les moments où l’horreur – l’horreur pure et dure – se déverse par le coffre de la voiture. Et là, croyez-moi si je vous dis que les descriptions peuvent donner plusieurs frissons !

On retrouve très bien le style de Stephen King avec ses idées souvent trop poussées, mais qu’il arrive toujours à rendre crédibles. Et cette fois, il utilise une technique de narration différente de ses autres écrits. Durant tout le roman, nous découvrons les horreurs véhiculées par la Buick à la façon de conversations entre plusieurs membres de la police qui s’occupent de surveiller le hangar B. Le texte passe du présent au passé pour nous démontrer toute l’étendue de cette histoire incroyable. Et c’est très efficace !

La finale semble ne pas faire l’unanimité chez les lecteurs. Pourtant cette fin va dans le sens du roman et convient très bien à l’essence et l’idée du récit. J’ai bien aimé cette fin.

08/06/2022

Photo prise sur internet
Copyright Trent Campbell

0 réponses

Répondre

Se joindre à la discussion ?
Vous êtes libre de contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *