Auteur : Stephen King
Pages : 571
ISBN : 978-2-226-08817-2
Lorsqu’on pense à Stephen King on pense indéniablement au mot horreur. C’est le genre d’auteur dont il n’est plus nécessaire de décrire ; même les non-lecteurs en savent assez sur lui pour comprendre le genre de roman qu’il est capable d’écrire. Et c’est sans surprise que Désolation rejoint les autres grands titres de l’auteur dans l’exploration du Bien contre ne Mal.
Ce roman fut publié en même temps que Les Régulateurs – sous le pseudonyme de Richard Bachman – et il regroupe les mêmes personnages dans un contexte différent. J’avoue avoir eu quelques difficultés durant les premières pages pour bien comprendre où l’auteur voulait en venir, mais au final il s’agit tout simplement d’une toute autre histoire qui n’a aucun lien avec le précédent roman, hormis le fait qu’on y retrouve le même personnage qui fait office de Mal… un certain Tak!
Ici, le mot horreur prend tout son sens. Dans ce petit village au centre du désert du Nevada, les personnages vivront l’horreur au plus pur sens du terme. Et ça commence dès les premières pages, non pas avec des meurtres horribles et crapuleux (il y en aura durant le roman n’ayez crainte!), mais avec un sentiment d’angoisse très présent. Les pièges sont tendus par l’abominable Tak dès le début mais de façons plutôt subtiles. Les personnages se retrouveront prisonniers bien malgré eux et devront se serrer les coudes pour survivre au carnage. Évidemment, le lecteur s’attache rapidement à eux tous.
Les descriptions, autant des personnages que des lieux, nous emmènent directement dans l’action avec en tête des images tellement claires que s’en est terrifiant! On ressent la chaleur des lieux, on ressent la peur avec les personnages, on les comprend et on angoisse avec eux. La plume du King sait s’y prendre pour bien faire ressortir la peur à travers les pages. C’est parfois incisif, mais c’est très efficace.
Il n’y a pratiquement que du positif dans ce roman, si ne n’est le fait que le côté religion/Dieu prend peut-être un peu trop de place à mon goût. Ça peut rebuter quelques lecteurs pour qui la religion ne représente pas grand-chose et j’avoue que j’ai trouvé ces moments un peu rébarbatifs. Toutefois, ils ne sont pas trop présents au point d’empêcher une lecture agréable dans l’ensemble. Ça ralenti quelque peu la narration, mais au final on glisse assez bien sur ces passages pour mordre encore plus dans l’histoire par la suite. Néanmoins, ce petit « hic » n’empêche pas ce roman d’être un coup de cœur. Il se hisse même dans le top de mes romans favoris de l’auteur!
L’horreur, le sang, le carnage, la possession… tout ça dans un village fantôme… En tout cas, Stephen King sait s’y prendre pour écrire des histoires terrifiantes… et je peux dire que j’aime ça, j’aime vraiment ça!Tak!
14/02/2016
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