Auteur : Clive Barker
Pages : 248
ISBN : 2-7242-4357-9
Livre de sang, T2 – Une course d’enfer
Un étudiant pervers enferme ses camarades pour étudier chez eux le mécanisme de la terreur ; une femme déprimée découvre les monstrueux pouvoirs de sa volonté qui peut métamorphoser le corps des hommes qu’elle rencontre ; des amis sont impliqués dans un atroce assassinat…
En cinq récits cauchemardesques, Clive Barker, l’un des grands maitres de la littérature fantastique américaine, mêle, avec une voluptueuse cruauté, le suspense, l’épouvante et l’humour.
Clive Barker est un maitre de l’horreur. Son nom dans le domaine n’est plus à faire. Hellraiser est probablement ce qui lui colle le plus à la peau, cette histoire avec Pinehead, ce personnage au visage rempli de tiges métalliques sadique et cruel. Mais cet auteur a aussi écrit plusieurs autres styles dont le fameux Abarat. Ce roman-ci, Une course d’enfer est le deuxième volume de la série Livre de Sang, recueils de nouvelles horrifiques qui est plutôt bien réussi !
La première nouvelle, Terreur, raconte l’histoire d’un étudiant qui expérimente sur la folie sur les personnes de son entourage. Il veut savoir ce qu’est réellement la Terreur. Le récit commence de façon très banale en présentant des personnages qui discutent sur des sujets sommes toute anodins. Puis, il y a un changement. C’est la descente en enfer et c’est la véritable terreur.
Le texte, d’abord lent en début de lecture, prend rapidement de la vitesse pour mener vers une finale plutôt inattendue. Quand les peurs deviennent Terreur, c’est qu’on a été poussé loin dans l’horreur…
La nouvelle suivante, celle qui donne son titre à ce roman, Une course d’enfer, porte très bien son nom. Parce que c’est réellement une course contre l’enfer. Une fois tous les 100 ans, cette course a lieu. Si l’enfer l’emporte, l’humanité est vouée à sa perte. Des esprits malveillants et même le Diable en personne sont présents dans ce texte.
Il y a une petite touche de surnaturel très bienvenue qui donne un sentiment de pression durant notre lecture. On veut savoir comment ça va finir, on veut savoir si l’enfer réussira son coup…
La troisième histoire, Le testament de Jacqueline Ess, nous raconte en deux parties le récit de Jacqueline, cette dame d’un glamour certain qui possède un pouvoir très particulier et… meurtrier. Mélangé avec une petite touche d’amour, le récit est efficace et plutôt déconcertant par moment.
Ce qui est empreint de douceur devient rapidement horreur lorsque cette dame est contrariée. La vengeance qu’elle réserve à celui qui lui déplait est décrite avec force détails, c’est gore et bien sanglant. Malgré tout, un certain humour noir se dégage de ce texte.
Ensuite il y a Les Démons du désert qui décrit l’horreur de voir des monstres en plein désert. L’indescriptible survient, tout devient chao lorsque le lutte entre les monstres et les Démons fait rage. Et quand c’est le temps de régler le problème, c’est tout un village qui se serre les coudes. Mais c’est sans compter sur la ruse de ces monstres qui leur en fera voir de toutes les couleurs !
L’atmosphère de cette histoire est à la fois pesante et légère. On y suit plus d’un point de vue qui finiront par converger vers une finale de ou le carnage et la violence atteindront leur paroxysme.
Les Démons sont là pour récupérer quelque chose qui leur appartient. Et rien ne pourra les en empêcher ! De toutes les nouvelles de ce recueil, celle-ci serait pas mal en adaptation cinématographique !
Pour finir, c’est avec Nouveaux assassinats dans la rue Morgue que se termine ce roman. Certains diront qu’il y a là un hommage à Edgar Allan Poe. N’ayant jamais lu cet auteur (je sais, honte à moi!), je ne peux justifier une telle affirmation. Je peux néanmoins dire que c’est une nouvelle agréable qui détone un peu du reste du roman.
Ces nouvelles ne sont pas toutes égales, bien qu’elles aient toutes leur petit quelque chose. Clive Barker sait écrire de l’horreur, ça y’a pas de doute. Et sa façon d’écrire est précise et concise. Il n’y a pas de perte de temps dans ces textes. Rien qui explique en long et en large le comment du pourquoi ça se passe ainsi. Les récits se concentrent sur le concret et sur le moment présent sans alourdir inutilement les histoires.
Les textes sont travaillés juste ce qu’il faut et l’écriture est fluide, ce qui permet une lecture rapide et sans accros. Ce sont des récits simples et d’une certaine efficacité. Rien de super flippant, rien de trop simple. Gore juste comme il faut !
06/01/2025
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