Auteur : Dr. Joyce Reardon

Pages : 277

ISBN : 2-226-13778-5

Au début du XXe siècle, Ellen Rimbauer, qui venait d’épouser un industriel de Seattle, entreprit d’écrire son journal. Il devint très vite le jardin secret où elle confessait ses inquiétudes au sujet de son mariage, exprimait son trouble sexuel naissant, et contemplait le cauchemar qu’était en train de devenir sa vie.
Ce journal ne suit pas seulement le passage d’une jeune fille à l’âge adulte, mais aussi la construction d’un manoir – Rose Red -, immense demeure qui sera le théâtre de nombreuses et inexplicables tragédies.
Le journal intime d’Ellen Rimbauer est un document rare qui donne du quotidien de l’aristocratie des années 1900, une vision peu habituelle. révélant les émotions cachées d’une jeune femme, il rappelle aussi les mystérieux événements survenus à Rose Red qui ont tant troublé la société de l’époque.
Ce journal a été publié par le Dr Joyce Reardon dans le cadre d’une thèse alors qu’elle se préparait à mener une enquête à Rose Red pour élucider les étranges phénomènes qui s’y sont déroulés.

Note

Présenté à la façon d’un véritable journal intime, ce roman raconte l’histoire de Ellen Rimbauer telle qu’elle l’aurait vécue. De sa rencontre avec son futur mari John Rimbauer à la construction de leur gigantesque manoir surnommé Rose Red, en passant par ses moments d’intimités et ses idées noires… tout y est. Le travail d’édition fait sur ce livre est très réussi et donne effectivement le sentiment d’avoir un véritable journal intime entre les mains. La couverture est sublime et l’intérieur de celle-ci démontre un plan détaillé du manoir pour aider le lecteur à bien visualiser des endroits où se déroulent les scènes.

Ellen confit donc à son journal ce qui se passe entre les murs de cette mystérieuse maison, endroit où plusieurs phénomènes étranges s’y déroulent, ce qui la mènera à douter de tout et de tout le monde. L’angoisse est bien présent entre ces pages : disparitions suspectes, meurtres, suicide… Mais les frissons ne sont pas nécessairement au rendez-vous. En fait, ce roman ne vise pas à faire peur au lecteur. Il est simplement l’outil qu’a trouvé Ellen Rimbauer pour chasser ses tourments et ses inquiétudes face aux événements irrationnels dont elle a été témoin durant sa vie.

Le style littéraire est très agréable à lire et donne très certainement l’envie de tourner les pages rapidement pour savoir ce qui viendra par la suite. On s’attache facilement à Ellen et les mots qu’elle couche sur le papier nous permet de se sentir privilégié, car après-tout, ce journal était destiné à être détruit après sa mort.

Quelques longueurs alourdissent le récit, ce qui est dommage compte tenu du nombre de page que contient le livre. Cependant, le texte est somme toute assez étonnant à lire. Le témoignage de Ellen Rimbauer nous démontre la vie mondaine de ce couple, les rudesses qu’elle doit endurer de la part de son mari. Mais alors que les événements étranges se multiplies, la narration fluide et les descriptions troublantes donnent à cette œuvre un sentiment de malaise sans cesse grandissant. Un manoir vivant à de quoi donner quelques sueurs froides dans le dos…

Au final, l’histoire n’est pas sans rappeler un certain film qui avait marqué l’imaginaire de bien des gens de ma génération, à savoir le film Poltergeist. Pas étonnant que le grand maître Stephen King en personne ait été intéressé à produire une série télévisé à partir de ce roman!

24/04/2017

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