Auteur : Joe Hill
Pages : 623
ISBN : 978-2-7096-5684-9
Personne ne sait exactement quand et où cela a commencé.
Sur le corps des hommes et des femmes de magnifiques tatouages apparaissent et brûlent plus ou moins violemment les individus qui les portent… Boston, Détroit, Seattle… sont frappés. Il n’existe pas d’antidote.
Harper est une infirmière merveilleusement bienveillante. Le même jour, elle découvre qu’elle est enceinte et qu’elle est touchée par le virus. Paniqué son mari fuit.
Et dans ce monde en ruines où des micros sociétés se créent et des milices d’exterminations traquent les malades, Harper va rencontrer l’Homme-feu capable de contrôler le feu intérieur qui consume les humains. Ensemble, ils vont tenter de sauver une société terrorisée où chacun est prêt au pire pour tenter de survivre.
Une fresque aussi profonde que fascinante sur l’homme face à ses peurs vertigineuses et à sa puissance de vie.
Fils du célèbre Stephen King, Joe Hill ne pouvait que se retrouver entre mes mains à un moment donné. Ça fait un bout que ce roman est dans ma bibliothèque à attendre tranquillement que j’y jette un œil plus intéressé. Il a trainé là pendant quelques années. Et puis je l’ai commencé. Et aussitôt commencé, aussitôt happé par le texte et les idées de cet homme. Comme on le dit si bien, la pomme n’est pas tombée bien loin de l’arbre. Joe Hill retient de son paternel, ça y’a pas de doutes !
Le récit commence sans détour avec une nouvelle maladie ; l’écaille du dragon. Cette maladie laisse paraitre des marques sur le corps. Et par la suite, sans savoir pourquoi, de la fumée sort de partout et c’est la combustion instantanée. La panique s’empare de tous et chacun et quand des villes entières passent au feu, rien ne va plus.
Les personnages sont forts et remplissent bien les pages tout au long des chapitres avec leurs émotions – et ils s’amusent avec les nôtres. On s’attache à certains, on se met à en détester d’autres. Parfois, j’aurais même aimé pouvoir entrer dans le roman pour avoir la chance de donner quelques baffes à certains personnages tant la haine à leur égard pouvait frôler le dégoût par moment. Rien n’est laissé au hasard de la part l’auteur pour nous faire aimer ou détester tel ou tel personnage. Et dans tout ça, les émotions se bousculent. On passe de la joie à la colère, puis de la tristesse et l’espoir. Tout se mélange tant les agissements de certains nous bouleverse ou nous redonne du courage pour la suite.
Le texte est très efficace et addictif. Les pages tournent vite et plus l’histoire avance, plus le lecteur a de la difficulté à laisser le roman de côté trop longtemps. Le côté dystopique embarque rapidement et l’aventure est bien menée. L’auteur nous mène vers l’horreur petit à petit. L’horreur de la maladie de l’écaille du dragon, mais aussi et surtout l’horreur que représente l’être humain. Joe Hill nous dépeint le portrait d’une Amérique à son plus sombre. Entre survivalistes et racistes, la culture du mal se propage à travers tout le pays.
L’idée de départ intrigue. Et ce qu’en a fait l’auteur est un joli tour de force. Je prendrais bien d’autres romans de ce genre !
04/05/2022
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