Auteur : L. P. Sicard
Pages : 211
ISBN : 978-2-89808-930-5
Une trappe, camouflée dans la forêt, qui n’aurait jamais dû être découverte.
Une promesse trop difficile à tenir.
Un trésor que l’horreur seule pourrait séparer.
Et une vague vengeresse, qui s’apprête à déferler.
Dans ce conte interdit, on y suit un certain Ali, alcoolique et meurtrier notoire, ainsi que son groupe de 40 voleurs. Leur vie est exécrable depuis trop longtemps. C’est alors que Ali, par un coup de chance inouïe, découvre un endroit rempli de trésors. Le genre qui ferait d’eux des personnes riches pour le restant de leur vie. Mais c’était sans compter sur le propriétaire de ce trésor qui fera tout pour retrouver et régler leur compte à ces voleurs. La nouvelle richesse d’Ali et ses sbires, cadeau inespéré, deviendra vite une malédiction !
La première partie demande un peu de temps pour bien se mettre en place. On y découvre nos personnages et leur vie difficile. Trouver un endroit rempli de trésors va changer leur vie… pour le meilleur, mais surtout pour le pire !
À l’instar de tous les contes interdits, c’est une histoire courte et trash. Certaines scènes sont difficiles à lire. Il y a des moments qui demandent de s’accrocher fermement, ne serait-ce que pour supporter les personnages. Parce que certains d’entre eux vont carrément vivre l’enfer sur terre… et c’est pas peu dire ! Le malaise grandit en nous pour nous envelopper et nous tétaniser sur place… Les frissons embarquent, le dégoût prend de la place, pis on change notre fusil d’épaule et souhaitons ardemment vengeance.
Le lecteur se souviendra longtemps d’un moment très hard, en milieu de roman, qui fait office de transition difficile entre la première partie et le reste. Une scène de viol en particulier teinte le récit le dégoût et amène le lecteur à crier vengeance !
La deuxième partie se transforme en véritable film d’horreur. Le genre de film style slasher où un meurtrier s’amuse à tuer le plus de monde possible de façon horrible. Et puis, il y a enfin cette vengeance qui commence… et là, rien ne va plus ! Les pages tournent alors plus rapidement, le lecteur se demandant comment ça va finir, tout en souhaitant la brutalité pour certains personnages…
Le texte reste sommes toute superficiel. Qu’à cela ne tienne, c’est violent à souhait et le récit se teinte de pourpre à plusieurs moments. Le style est addictif, la plume toujours crue et le tournant du récit qui devient vengeance amène son lot de frissons et un côté bien sombre. C’est une histoire peut-être un peu moins trash que plusieurs autres contes de la série. Néanmoins, L.P. Sicard s’assure que certains passages resteront gravés dans notre mémoire pour un bon bout, s’assurant ainsi une main mise sur des souvenirs qui resteront marqués pour longtemps !
L.P. Sicard est un auteur que j’apprécie beaucoup. Son style, ses idées et sa façon d’amener son récit, d’abord tranquillement, puis avec de plus en plus de férocité, donnent à chaque fois un moment de lecture qui ne sera pas de tout repos. Encore une fois, ce roman ne fait pas exception. Sa maitrise du sujet, sa maitrise des mots, la maitrise de ses idées… tout est là pour que ce conte interdit entre dans cette série de romans d’horreurs sans honte ni gène !
03/03/2025
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