Auteur : Noémie Gauthier

Pages : 411

ISBN : 978-2-925006-01-5

T1, Insaisissable

Les villes nous ont été volées; les forêts, infiltrées; les campagnes, rasées. Des millions d’êtres humains ont été attaqués et trop d’entre eux, conduits dans les Terminaux pour y disparaître. Rapidement, la menace des Envahisseurs est devenue omniprésente. La majorité des survivants se sont terrés dans des bases souterraines, d’autres se sont cachés dans les forêts, tandis que le restant s’est vu livré à lui-même à l’extérieur, avec comme seule source de volonté cette terreur constante au creux du ventre.

Joey et ses amis sont dehors depuis six ans. Les années ont passé sans jamais qu’ils ne trouvent le chemin qui les conduirait aux bases. Au fil du temps, le groupe se met même à douter : les bases sont-elles un mythe? Existe-t-il réellement un endroit où les gens vivent en sécurité? Le courage dont Joey et ses amis ont fait preuve durant toutes ces années commence à s’effriter… Jusqu’au jour où on les trouve.

Les bases sont tout le contraire de ce qu’ils croyaient. Une armée de plusieurs milliers de soldats se cache sous terre. La colonelle Ray Davis en fait partie; à première vue froide et sévère, elle se révèle un pilier pour Joey, et même pour l’humanité tout entière. Bien que la guerre soit en suspens, elle est loin d’être terminée, surtout avec les événements macabres qui surviennent sous terre…

Note

Un paysage usé, décrépi, balayé par le silence des ruines. En 2038, une invasion extraterrestre a presque entièrement éradiqué l’espèce humaine, poussant ce qui reste de l’humanité à se terrer dans des bases souterraines. Le monde extérieur est devenu un terrain hostile, un vaste piège à ciel ouvert. Des monstres rôdent dehors. Cruels, sanguinaires, faits de chair et de métal. Ils traquent les survivants sans pitié, comme s’ils étaient programmés pour tuer. Tel est le sombre tableau que trace Noémie Gauthier dans ce premier opus de la trilogie Terminal.

L’auteure ne prend pas le lecteur par la main. Elle ne s’attarde pas à tout expliquer : ni ce qui a précipité la fin du monde, ni la nature exacte des créatures qui rôdent désormais sur Terre. Elle part du principe que nous savons déjà. Les termes nouveaux — comme les mutations ou les « ratisseuses » — nous sont dévoilés peu à peu, distillés avec parcimonie au fil des pages. Cette approche plonge le lecteur dans un état de tension constante et instaure un rythme soutenu, presque haletant tout au long du récit.

Joey et ses amis errent à l’extérieur depuis de longues années, survivant tant bien que mal. Chaque jour, ils espèrent tomber sur un abri assez solide pour leur offrir un peu de répit. Lorsqu’ils sont enfin retrouvés et dirigés vers la base sécurisée la plus proche, une lueur d’espoir renaît : celle de retrouver un semblant de normalité, un peu de réconfort… de la nourriture. Mais la guerre est loin d’être terminée !

Brut, intense, sans fioritures, ce premier tome de Terminal m’a happé sans détour. Une œuvre québécoise qui surprend par la force de son récit et la précision de son écriture. Dès les premières pages, on est plongé dans un univers post-apocalyptique dur et sans compromis, où chaque révélation se mérite, et où la tension ne retombe jamais. L’autrice nous laisse découvrir son monde à travers les yeux de ses personnages, au fil des dangers et des espoirs qui les animent. C’est une narration efficace, immersive, qui maintient un rythme soutenu et laisse une impression marquante.

Un début de trilogie prometteur, qui donne envie de plonger sans attendre dans la suite !

Merci aux Éditions du Bouclier pour l’envoi de ce roman.

02/07/2025

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