Auteur : Yann Martel

Pages : 334

ISBN : 2-89261-367-1

Piscine Molitor Patel, dit Pi, est le fils du directeur du zoo de Pondichéry. Lorsque son père décide de quitter l’Inde, la famille liquide ses affaires et embarque, accompagnée d’une étonnante ménagerie, sur un cargo japonais : direction le Canada. Le navire fait naufrage, et Pi se retrouve seul survivant à bord d’un canot de sauvetage. Seul, ou presque… Richard Parker, splendide tigre du Bengale, est aussi du voyage. Comment survit-on pendant deux cent vingt-sept jours en tête à tête avec un fauve de trois cents kilos ?
C’est l’incroyable histoire de Pi Patel. Fable métaphysique, roman d’aventures, L’Histoire de Pi – vendu à plus de quatre millions d’exemplaires dans le monde – est un miracle tant littéraire que commercial.

Note

Gagnant du Man Booker Prize 2002, L’histoire de Pi devait inévitablement se retrouver entre mes mains pour que je puisse en faire ma propre idée. Divisé en trois parties – l’enfance de Pi qui nous aide à bien comprendre la vie dans un zoo, le naufrage du navire et la façon dont il réussit à traverser cette dure épreuve, et la fin de son voyage qui durera plus de 200 jours – qui chacune à leur façon touchera le cœur du lecteur. Son sauvetage n’est donc pas une surprise. En fait, le lecteur s’intéresse beaucoup plus à l’histoire du naufrage et à la survie de Pi sur l’océan pacifique qu’à son sauvetage… tout simplement parce que le récit est raconté à la première personne. Depuis le début, le lecteur sait que Pi survivra, mais le tout est de savoir comment

Je me dois d’avouer qu’une partie importante en début de roman tourne autour de Dieu et de la religion. N’étant pas moi-même très croyant, une certaine crainte d’être déçu d’avance m’a traversé l’esprit en débutant le livre. Toutefois, je suis bien obligé de dire que, bien que Dieu y tient une grande place, le tout n’est pas dérangeant pour les personnes qui ne s’y intéressent pas. Il est écrit au dos du roman que L’histoire de Pi ne nous fera pas croire en Dieu, mais nous fera croire en la littérature. Et c’est tout à fait ça ! Cette première partie contient inévitablement certaines longueurs mais elles n’alourdissent pas le récit et le lecteur glisse donc dessus avec facilité. Je n’en suis pas sorti en croyant à Dieu, mais en croyant à la vie !

Yann Martel maitrise sa plume parfaitement, décrivant des situations parfois lourdes et difficiles, parfois quelque peu humoristiques, mais toujours de façon aussi efficace tout au long de l’histoire. C’est brutal, tout en étant très original et très captivant à la fois. L’auteur a très certainement travaillé dur pour parfaire ses connaissances sur plusieurs sujets et ça se ressent à plusieurs reprises. Que ce soit pour les termes techniques de navigation ou pour le rapport entre l’homme et les animaux, tout est méticuleusement bien travaillé.

La deuxième partie – celle du naufrage et de la survie de Pi – est très certainement la meilleure. L’aventure de ce jeune garçon est vraiment incroyable et, de la façon dont elle est racontée, il nous est si facile de s’attacher à lui, de nous rendre complice avec lui et ainsi accepter tout ce qu’il nous décrit.

Quiconque se laisse aller un tant soit peu sera ravi par cette découverte. Le style de l’auteur – très bien ficelé – est parfois dur, mais accessible à tous par sa limpidité teinté de subtilité et son écriture fluide. Pas de doute possible, ce roman donne son opinion sur la vie et laisse au lecteur une impression incroyable d’après-lecture. De quoi nous faire réfléchir longtemps en refermant ce livre. La force de l’auteur est très certainement le fait qu’on y croit. Et juste pour ça, c’est un bon petit tour de force !

02/08/2012

0 réponses

Répondre

Se joindre à la discussion ?
Vous êtes libre de contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *