Auteur : Stephen King

Pages : 282

ISBN : 978-2-226-44535-3

La fumée recouvrit tout comme de la brume.
Après un violent orage, la ville de Bridgton se retrouve encerclée par un bloc de brume opaque et menaçant. Piégés dans un supermarché, Billy et son père vont vite comprendre que l’horreur qui se cache dans le brouillard n’est que le reflet de celle qui vit dans le cœur des hommes…

Note

Alors qu’une brume épaisse d’un blanc étincelant semble rouler de l’autre côté de Long Lake, dans le Maine, David se rend vite compte que ce n’est pas un brouillard ordinaire. Se retrouvant bloqué dans un supermarché avec son jeune fils Billy et une poignée d’individus, il devient vite évident que l’enfer est tombé sur Terre !

Dans cette brume épaisse qui cache les rayons du soleil, il y a des créatures qui donnent froid dans le dos. Le genre de créatures qu’on ne fait qu’imaginer pour la plupart puisqu’il est rare de les voir en entier. Elles sont nombreuses, démesurément grandes, dangereuses et meurtrières. Ça ne prend pas de temps que ça devient vite prenant alors que l’ambiance est juste assez lugubre et inquiétante pour donner quelques frissons de temps en temps.

Coupés du monde, les personnages sont bien développés sans être trop lourds à découvrir. Le King démontre encore une bonne maitrise de la psychologie de ses personnages. Certains sont attachants, d’autres détestables à souhait. Certains voient dans l’alcool une façon de supporter ce qu’ils voient dans cette brume, alors que d’autres se réfugient dans la religion pour trouver un sens à toute cette horreur. Quel que soit le personnage, qu’on l’aime ou qu’on le déteste, chacun tient une place importante dans le récit et donne un réalisme à l’invraisemblable.

Brume, c’est une lecture prenante, fluide et dont les idées surprennent plus d’une fois ! Le malaise grandit tranquillement et devient envoutant. C’est le genre d’histoire où de nombreuses questions restent sans réponses. C’est au lecteur de s’imaginer ce qui est arrivé ou pas à certains personnages ou le pourquoi du comment certains événements arrivent. Il n’y a pas de perte de temps ni de superflu qui encombre le texte. De mon côté, j’aime ce genre… parce que ça nous pousse à nous questionner sur ce récit. C’est efficace et marquant.

Stephen King sait comment s’y prendre pour faire ressentir des frissons à son lectorat. C’est parfois dans la noirceur d’une scène inquiétante, dans la description d’une créature ignoble ou dans les agissements surprenants d’un personnage néfaste… C’est parfois lent et douloureux, parfois rapide et étrange, mais toujours avec finesse et doigté !

23/06/2024

« La brume arrivait.
Elle arriva par l’entrée du parc de stationnement qui débouche dans Kansas Road et, d’aussi près, elle n’était en rien différente de ce que nous avions vu la première fois de l’autre côté de Long Lake. Elle était d’un blanc étincelant dépourvu de tout reflet. Elle avançait rapidement et masquait presque entièrement le soleil. À la place du soleil, il y avait désormais un disque d’argent dans le ciel, comme la pleine lune, en hiver, apparaît sous les nuages filant à toute allure. »

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