Auteur : Thomas Harris

Pages : 419

ISBN : 2-7441-5553-5

À un mois d’intervalle, deux familles entières sont massacrées à leur domicile, l’une à Birmingham, l’autre à Atlanta. Jack Crawford, chef du département des Sciences du comportement du FBI, charge Will Graham de trouver celui que la presse a baptisé « le Dragon rouge ». Par le passé, Graham a montré une aptitude incroyable à se mettre dans la peau d’un psychopathe en arrêtant le Dr. Hannibal Lecter, un assassin bestial. Il consulte donc Lecter, désormais emprisonné à vie, pour comprendre et analyser les comportements du tueur. Il constate qu’il a sévi la première fois un soir de pleine lune, et la seconde un jour avant la fin du mois lunaire. Le FBI a donc un peu plus de trois semaines pour mettre fin à ce carnage.

Dans ce premier roman, Harris met en place les protagonistes que l’on retrouve dans Le Silence des agneaux, puis dans Hannibal.

Note

Hannibal Lecter, vous connaissez ? Ce nom vous est peut-être familier puisque bons nombres de films ont été fait à partir des idées de Thomas Harris. C’est un tueur en série, peut-être le pire qui n’ait jamais existé (fictif bien sûr!), et c’est dans ce roman que l’auteur nous l’a dévoilé pour la première fois. Ancien psychiatre, il s’est lui-même évadé d’un asile psychiatrique où il était interné pour plusieurs meurtres et actes de cannibalisme. C’est un personnage intelligent et fort intéressant. Will Graham a participé à l’arrestation de ce meurtrier… et maintenant un autre tueur sévit dans la région. Graham devra laisser sa famille de côté et reprendre du service !

Premier roman d’une trilogie, Dragon Rouge précède Le Silence des Agneaux dont le film époustouflant a été un grand succès. Cette fois, Hannibal Lecter y tient un rôle plutôt minime mais dont la personnalité plutôt singulière le rend très intéressant. Ça fait quelques années qu’il est enfermé, arrête par Graham qui s’est retiré par la suite. Il n’éprouve aucun remords pour ses actes barbares et semble vouloir dur comme fer pouvoir s’entretenir avec l’homme qui l’a fait enfermer. Et c’est à contrecœur que Graham devra finalement demander son aide pour arrêter un autre psychopathe.

Lecter est un personnage important et il suscite beaucoup d’admirations chez d’autres psychopathes et le tueur dit « Le Dragon Rouge » s’en inspire fortement, allant jusqu’à tenter de correspondre avec le meurtrier cannibale. C’est alors que Graham comprend toute la dangerosité de ce tueur !

Bien que j’ai vaguement eu l’impression que l’auteur cherchait encore son style dans ce roman – c’est parfois inégal et difficile de s’y retrouver en début de lecture – une fois une cinquantaine de pages passées, ça se place et le récit semble plus intéressant. Le texte est fluide et précis. On s’attarde beaucoup a Will Graham, bien sûr, et l’enquête fait du surplace longtemps avant de se lancer dans une course effrénée jusqu’au dénouement. La seconde partie du roman d’ailleurs attaque au côté du tueur. On y découvre ses angoisses, ses craintes, mais aussi son enfance difficile et la complexité de ses pensées qui fait de lui ce qu’il est. Entrer dans sa tête est rend mal à l’aise et l’auteur joue bien là-dessus.

C’est un très bon thriller qui ne se gêne pas pour empiéter sur le roman noir afin de bien capter l’attention de son lecteur. C’est parfois glauque et effrayant mais toujours intelligent et bien ficelé. Les personnages sont tourmentés, l’intrigue est sombre et la folie que peut démontrer un homme torturé est très bien représentée de la part de l’auteur.

J’ai déjà lu Le Silence des Agneaux et c’est un super roman. Pas étonnant compte tenu de la solidité de ce premier opus qui place des bases robustes pour la suite. Dragon Rouge est un suspense solide et bourré de qualités. Une lecture riche en émotions qui donne très certainement le goût de continuer avec la suite !

24/07/2024

« Ils l’ont qualifié de sociopathe parce qu’ils ne savent pas quel autre nom lui donner. Il possède un certain nombre de caractéristiques de ce qu’il est convenu d’appeler un « sociopathe ». Il n’éprouve ni remords, ni sentiments de culpabilité. Il présentait surtout le premier et le pire des tous les symptômes : le sadisme infantile envers les animaux. »

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