Auteur : George R. R. Martin
Pages : 1045
ISBN : 978-2-7564-0810-1
Roman 1 : Le Trône de fer / Le Donjon rouge
Il était une fois, perdu dans un lointain passé, le royaume des Sept Couronnes… En ces temps nimbés de brume, où la belle saison pouvait durer des années, la mauvaise toute une vie d’homme, se multiplièrent un jour des présages alarmants. Au nord, du Mur colossal qui protégeait le royaume, se massèrent soudain des forces obscures ; au sud, l’ordre établi chancela, la luxure et l’inceste, le meurtre et la corruption, la lâcheté et le mensonge enserrèrent inexorablement le trône convoité.
Dans la lignée des Rois maudits et d’Excalibur, Le Trône de fer plonge le lecteur, sans lui laisser reprendre souffle, dans un univers de délices et de feu. L’épique et le chevaleresque côtoient sans cesse le vil et le démoniaque. La bravoure et la loyauté se heurtent à la duplicité et à la fourberie. Mais dans ce tourbillon d’aventures cruelles, ce sont finalement l’amour, la tendresse, l’indestructible force de l’amitié qui rayonnent au-dessus des ténèbres.
Quelle claque que ce roman ! C’est toute une histoire que nous livre George R. R. Martin avec Le Trône de fer, une histoire compliquée certes, mais une histoire extrêmement bien ficelée !
Comme le roman en VO compte les deux premiers volumes en VF, j’ai décidé de faire mes critiques selon ce qui devait en être au départ, selon ce que l’auteur voulait faire lire à ses lecteurs. De ce fait, j’ai préféré attendre de terminer le roman « l’intégrale 1 » en entier avant d’en faire la critique. Et je crois que je peux dire que c’est probablement la bonne chose à faire puisque le premier tome en VF n’est franchement pas des plus plaisants à lire. Sans être plat et sans intérêt – puisque l’histoire qui se dessine semble des plus intéressante – il est un peu lent à vraiment débuter compte tenu du grand nombre de personnages et de clans que le lecteur doit suivre. En fait, je peux dire sans me tromper que le premier tome en VF n’est pas du tout à la hauteur de la suite. Aussi, il ne faut aucunement se fier à celui-ci pour se faire une idée quant à la véritable valeur du cycle. Le tout commence à prendre de l’ampleur avec la suite !
Là où l’auteur réussit à se démarquer, c’est sur le côté hautement politique de l’histoire. Bien sûr il y a des batailles, des chevaliers et tout ce qui vient avec, mais le côté politique prend une énorme place dans le récit. Le talent de l’auteur réside certainement dans le fait que cette politique est terriblement bien développé, et ce de façon si futé, si évolué et si complet que même un lecteur un peu moins expérimenté réussira par bien assimiler ce que l’auteur a voulu démontrer. Oui, c’est compliqué à lire parfois, mais une fois la lecture du premier tome VF terminé, le lecteur a l’impression d’avoir assez bien compris les bases et les personnages pour ne pas trop s’y perdre. C’est le genre de roman dont il ne faut pas arrêter la lecture simplement parce que la complication des événements et le grand nombre de clans entre en ligne de compte. Parce que pour le lecteur qui se décide à continuer, il trouvera en tournant les pages que finalement le tout s’assimile assez bien et que, malgré la complexité de l’histoire, on se rend compte bien assez vite que la suite sera encore plus grandiose. Il ne peut en être qu’ainsi !
Je me suis attaché très vite aux personnages. Ils sont tous d’une profondeur incroyable ; chaque famille possède une véritable histoire, ce qui ajoute au fait de rendre chaque personnage d’autant plus intéressant. Qui sont les bons, qui sont les méchants ? Ça reste assez superflu dans l’ensemble, bien que certaines familles puissent être plus appréciées que d’autres par le lecteur. Le fait de lire l’histoire selon plusieurs points de vus différents, selon plusieurs personnages de plusieurs clans différents, permet justement de voir les deux côtés de la médaille et de se faire sa propre idée quant aux qualités de chaque personnages. Ainsi, lorsqu’ils ressentent de la haine envers d’autres maisons, lorsqu’ils y vont de complots, de coups sournois, le lecteur ne peut qu’en apprécier encore plus sa lecture !
L’auteur y va de changements si soudain durant le récit qu’il est impossible de prévoir l’histoire. Que ce soit un geste banale ou la mort d’un personnage, George R. R. Martin réussit toujours à maintenir en haleine le lecteur, le surprenant au tournant d’une page alors qu’il ne s’y attend pas du tout. Le tout jumelé au style d’écriture que démontre l’auteur – puisque celle-ci est on ne peut plus spéciale tout de même – rend le récit encore plus poignant et percutant. Cette écriture n’est pas des plus facile à lire pour un lecteur néophyte, mais un peu comme l’a fait J. R. R. Tolkien, le côté poétique par moment donne un ton très intéressant au récit, comme une certaine valeur de plus à l’histoire elle-même.
La fin de ce premier tome VO ne laisse que présager quelque chose d’encore plus gros, d’encore plus poussé, d’encore plus gigantesque et complet. Après tout, qu’y a-t-il derrière ce mur ? L’histoire, déjà percutante, devrait se compliquer et s’emmêler pour permettre au lecteur de garder son souffle durant toute la lecture !
Et cette suite ne se fera pas trop attendre… compte tenu que « l’intégrale 2 » m’attend déjà sagement dans ma bibliothèque.
07/07/2013
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