Auteur : Stephen King

Pages : 477

ISBN : 2-73-82-0442-2

Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s’installer avec sa famille à Ludlow, charmante petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Grandall, les emmène visiter le pittoresque vieux « simetierre » forestier où des générations successives d’enfants de la localité ont enterré leurs animaux familiers. Mais, au-delà de ce « simetierre », tout au fond de la forêt, il en est un second, et c’est un lieu imprégné de magie qui vous enjôle et vous séduit par de mystérieuses et monstrueuses promesses. Bientôt, le drame se noue, et l’on se retrouve happé dans un suspense cauchemardesque, tellement affreux que l’on voudrait s’arracher à cette lecture…

Note

Il y a vraiment longtemps que je voulais lire ce livre. Je me souviens, lors de mon adolescence, que ma mère s’était procuré ce roman et que j’ai tenté à plus d’une reprise de le lire… sans jamais le terminer. Peut-être n’étais-je simplement pas assez mature pour bien apprécier le style de Stephen King. J’ai donc commencé cette lecture avec une certaine crainte d’être déçu d’avance…

Maintenant que j’ai terminé ce roman, je peux dire que je suis loin d’être déçu! Le début comporte certaines longueurs ; peut-être que ce sont justement ces longueurs qui ont eut pour effet que je n’avais jamais terminé ce roman lors de mon adolescence. Je ne sais pas si c’est le fait que je suis maintenant adulte, ou peut-être parce que je commence a apprivoiser le style de Stephen King, mais cette fois je ne pouvais plus m’arrêter une fois sur ma lancée et j’avais toujours terriblement hâte de connaître le prochain chapitre.

Oui il y a des longueurs en début de roman. Seulement, une fois qu’on a compris le style de l’auteur, il faut avouer que ces « longueurs » sont finalement très importantes pour bien implanter les décors où se joueront plus tard des scènes souvent atroces et macabres. On a l’impression que ce sont des petits riens, mais une fois ces petits riens placés l’un à la suite de l’autre, on se rend compte que la descente aux horreurs se fait beaucoup plus vite que prévu. Ces longs chapitres du début permettent aussi de comprendre chaque personnage et de s’attacher à eux, tellement qu’il nous est facilement possible de ressentir toutes les souffrances – ou même les joies parce qu’il y en a aussi! – que ces personnages peuvent ressentir tout au long de l’histoire. On s’accroche à eux si facilement que nous finissons par accepter leur faits et gestes même s’ils sont souvent déplacés, voir même carrément effrayants par moment.

L’écriture de Stephen King est toujours aussi poignante. Il maîtrise toujours aussi bien son texte et sait doser de façon méticuleuse l’action, le côté psychologique des personnages et le stresse grandissant que le lecteur peut éprouver tout au long de sa lecture. C’est une histoire psychologiquement très dure que le King nous raconte et il y insère parfaitement un côté violence et un côté sombre qui glace le sang de par leur détails.

Certains diront qu’il n’y a rien d’exceptionnel dans ce roman. Et c’est peut-être vrai. De mon côté – peut-être est-ce parce que j’ai un fils en bas âge, mais j’aime à penser que ce n’est pas seulement pour ça – cette histoire m’a terrifié. Non pas parce que les mots m’ont fait peur, mais plutôt parce que c’est écrit d’une façon si simple. On s’imagine aisément à la place du personnage principal et c’est sûrement ce qui m’a fait le plus froid dans le dos. Stephen King s’amuse parfaitement bien avec les angoisses de tout un chacun sur un sujet si simple – mais que l’homme rend si compliqué – à savoir la mort… le deuil que l’on doit apprendre à apprivoiser lors de la mort d’un proche. Sujet souvent tabou mais qui touche tout le monde un jour ou l’autre.

C’est un roman sombre et terrible où le désespoir et le doute humain prend toute la place… mais où ces terribles sentiments négatifs sont pourtant si bien compris par le lecteur qui ne peut qu’accepter le récit tel qu’il est sans jamais vouloir – ou peut-être même pouvoir – contredire ce que les personnages vivent, puisque le style parfaitement ficelé de l’auteur ne le permet tout simplement pas!

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